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Full text of "Le Courrier Cinématographique (November 13, 1920)"

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10: Année - N° 46. Le N°: 1 fr. 50; par poste : 1 fr. 65 13 Novembre 1920 


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Présente le 17 Notembre 


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Conte en 5 chapitres de MM. LUITZ-MORAT & A. VERCOURT 
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ÉTABLISSEMENTS CONTINSOUZA 


CONSTRUCTEURS 


SILENCIEUX 


autant que tout autre 
MAIS 


combien plus 


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L'Ecran donné par l’appareil Pathé 


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L'Union du Silence et de la Luminosité 


Le Silence au détriment de la Luminosité 


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10° Année - N° 46 __ Le Numéro : 1 fr, 
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CGINÉMATOGRAPHIQUE 


eus amademese 


ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE 
DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI: S'Y RATTACHENT 


UNE MANIFESTATION 


en faveur du 


Film Français 


(4 Novembre 1920) 


La manifestation des Auteurs de Films, organisée 
* main de maître par M. C. de Morlhon, fut 
très réussie, Tout au plus pourrait-on remarquer l’ab- 

_Sence de d ne p : Resa 
ne S gran Is Sas rançals, qui s abstinrent, 
noi pourquoi, d'y assister. Mais passons. Tant 
: 0 divers s’entrechoquent dans notre corpora- 
: sie il est presque impossible de frapper la note 
Prend sur laquelle l'accord doit se faire. Et, Je com- 
20 % infiniment mieux, maintenant que les orateurs se 
A nee les incertitudes du Gouvernement qui marche 
tons au milieu du labyrinthe compliqué de nos 
älfaires. 

Il s'agissait de créer un grand mouvement d'opinion 
F'orable au film français, et de grouper les moyens 
Ron les plus énergiques pour en affermir la défini- 

Victoire. 
pou BAGUE! du 4 Novembre marque donc une date 
Ne film national. Un nombre imposant d'auteurs, 
à Metteurs en scène et d'artistes, se réunirent autour 

S tables savamment dressées du restaurant Marguery. 
des D Flaudos, Député, Président de la Commission 
Le. ouanes à la Chambre, occupait la place d’hon- 
LT au milieu d une foule de personnalités du monde 
1: 0 et du Cinéma, qui affirmaient par leur pré- 

; toute l'importance qu elles accordaient à cette 

anllestation. 
at °mme en toutes cérémonies de ce genre, de bril- 
S discours furent prononcés et des choses fort belles, 


que nous imprimons plus loin, furent dites et s'envolè- 
rent au milieu des habituelles acclamations, 

Certes, les intérêts du Film Français furent admira- 
blement défendus. Les avocats les plus sincères et les 
plus convaincus se succédèrent. Leurs péroraisons fu- 
rent toutes émouvantes et enthousiastes. Et l'on put 
croire, un moment, que la cause était définitivement 
gagnée. 

M. Haudos, à son tour, parla. Tous les assistants 
sentirent immédiatement que cette manifestation d'union 
et de concorde arrivait à son heure. 

… « Nous sommes avec vous de tout cœur au Par- 
& lement, dit cet homme sage. Nous sommes prêts à 
« prendre toutes les mesures que vous jugerez néces- 
€ saires pour donner toute sécurité à l’Industrie Fran- 
« çaise du Film, mais sachez d'abord ce que vous 
& désirez, et. mettez-vous d'accord entre vous, Edi- 
& teurs, Auteurs, Loueurs et Directeurs de salles de 
« spectacles, avant de nous demander quelque chose » 

Et voilà précisément ce quil fallait obtenir. 
Maintenant que la fête est passée, et que Je pense, 
dans le calme de mon cabinet de travail, à cette admi- 
rable manifestation qui est tout à l’honneur de la Société 
des Auteurs de Films et de son dévoué président, 
M. C. de Morlhon. Je me rends compte combien lini- 
tiative qui vient d’être prise était nécessaire. 

Mettons-nous donc d'accord, puisqu'il le faut. Mais, 
n'est-ce pas par là que nous aurions dû commencer ? 


6 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


Je gage que, si nous étions un peu plus solidaires les 
uns des autres, nous éviterions les mille petites misères 
contre lesquelles nous protestons avec tant d'énergie et 
d’unanimité.…., hélas, souvent trop tard. 

De tous les discours qu'on lira ci dessous, 1l résulte 
donc que la concorde entre tous les groupemerts, en 
faveur d’un but unique, est une chose dès maintenant 
établie. 

Maïs, cette manifestation serait sans effet utile si, 
comme il arrive trop souvent, elle devait se limiter à 
des déclarations qu'aucun fait positif ne viendrait ensuite 
ponctuer. 

Ce n’est pas le cas, je le sais, on a dit : Voilà ce 
qu'il faudrait faire. Et on s’est mis depuis activement 
à la besogne pour réaliser pratiquement les réformes 
dont les orateurs ont si éloquemment développé le plan. 

Cet effort aidera à la prospérité du film français 


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LES DISCOURS 


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Discours de M. DE YMORLHON 
Président de la Société des Auteurs de Films 
LL 21 11 
Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, 

Mes chers Confrères, 


Avant toutes choses, je tiens au nom de la Société 
des Auteurs de Films, à remercier profondément les 
hautes personnalités qui ont bien voulu honorer de 
leur présence notre banquet corporatif. 

Leur présence, en effet, est particulièrement signifi- 
cative, à l'heure où nous redoublons d'efforts pour 
combattre la crise dont le film français est victime. 

Elle indique que nous ne sommes plus réduits à nos 
propres moyens, à nos propres efforts, que notre 
appel a été entendu et que nous sommes soutenus 
dans le Parlement et dans le monde des Lettres. 

Qu'il me soit donc permis de saluer, tout d'abord 
Monsieur Haudos, Président de la Commission des 
Douanes à la Chambre des Députés, auprès de qui 
nous n'avons cessé de trouver le plus encourageant 
appui. Il ne s'est pas contenté de nous écouter d’une 
oreille bienveillante. Profondément attaché à tout ce 
qui touche l’art français, il nous a prété sans compter 
son temps, son talent, son autorité, pour nous dé- 
fendre. Je suis sûr d'être votre interprète à tous, en 
le remerciant de tout mon cœur. (Vifs applaudis- 
sements). 

11 m'est trés agréable de pouvoir aussi souhaiter la 
bienvenue à M. Edouard Néron, rapporteur général 
de la Commission dés Douanes, qui a donné toute sa 
sympathie à nos efforts, toute sa bienveillante atten- 


dont la crise, d’ailleurs, était en voie d'atténuation: Ne 
suffit-il pas de voir notre production actuelle pour 
constater, production à laquelle les directeurs de Cinéma 
les premiers intéressés, témoignent, chaque semaine, un 
sympathie toujours plus grande, en donnant la préférence 
au film français. 

Le public, saturé de toutes les productions hétéro” 
clites étrangères qu'on lui a fait absorber, au cours Ê 
ces dernières années, les remercie à sa façon et vient 
plus en plus nombreux. 

En résumé, les déclarations faites le 4 Novembre qu 
doivent, en première urgence, faire décaler l'échelle des 
taxes d'Etat en faveur du Film National marquent nette” 
ment une première etape dans la voie des réalisations L 
programme d'action tracé dans ce jour mémorable. 
faut espérer que nos amis obtiendront gain de caust 


Charles LE FRAPER. 


tion à nos travaux. Je ne saurais done assez lui dire 
avec quelle gratitude je salue sa présence parmi not: 
(Vifs applaudisse ments). 

D'autres portes nous ont été ouvertes avec un grand 
empressement. Notre jeune Société, trop faible pouf 
agir par elle-même, a demandé à la Confédération def 
Travailleurs Intellectuels d’épouser sa cause et 
l'aider dans le but qu’elle poursuit. C’est pour vou 
affirmer que nous pouvions compter sur l'appui de 
cette puissante confédération qui, par le groupement 
de ses 120.000 membres, représente une grande partie € ; 
l'intelligence française, que deux de ses représentant 
les plus autorisés, Messieurs Romain Coolus et Jos® 
Germain ont bien voulu accepter l'invitation de votre 
Comité. 


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Monsieur Romain Coolus, délégué général de ja 
C. T. L., est plus connu encore, et ce n'est pas peu dire 
par le dévouement qu'il apporte dans la défense dei 
intérêts généraux de l’art français, que par son gran 
talent de dramaturge. 

Notre cause ne devait donc pas le laisser indifrérent: 
I1 nous en à donné de multiples preuves, et je sai® 
que dans l'avenir nous pouvons compter sur la forcê 
de son autorité et de son talent. Qu'il reçoive donët 
ici, l'expression de notre bien vive gratitude. (API 
plaudissements). 

Monsieur José Germain, un des plus actifs, des plu® 
dévoués membres du Comité Directeur de la C.T. [. ? 
bien voulu se charger du soin de centraliser nos des 
derata pour combiner le plan de campagne suscep 
tible de les faire aboutir le plus promptement po* 


CCLLELLLLELLLLLLLELLELERX CTTLLLLLELELLELLELELLELELEEEELELE 


M. Jules DEMARIA 


Président de la Chambre Syndiccle Française de la Cinématographie 


8 LE COURRIER CINÉMATOGR APHIQUF 


sible. Au milieu de ses occupations, c'était pour lui 
une lourde tâche dont il a accepté le fardeau avee un 
empressement auquel je ne saurais, au nom de la 
Société des Auteurs de Films, trop rendre hommage! 
(Applaudissements prolongés). 

J'arrive à une personnalité qui nous est à tous pro- 
fondément sympathique. Cette personnalité s'est fait 
particulièrement remarquer par l'ardeur avec laquelle 
elle a défendu le film français, c’est Monsieur Louis 
Forest. Les conférences qu’il fait au Cirque d'hiver, à 
l'occasion de son œuvre si remarquable Les Mystéres 
‘du Cielnous ont montré quel défenseur éloquent nous 
avions en lui. Vous allez l'entendre tout à l'heure. I] 
est donc tout à fait inutile que j'en dise davantage? 
Qu'il me permette cependant, aussi bien pour ce qu'il 
a fait que pour le concours puissant qu'il nous appor- 
tera dans l'avenir, de lui adresser l'expression de 
notre grande reconnaissance. (Applaudisse ments). 

D'autres présences ici sont particulièrement heu- 
reuses. Ainsi, c'est avec le plus grand empressement 
que Monsieur Demaria s'est rendu à notre prière. Le 
président de la Chambre Syndicale F rançaise de la 
Cinématographie, aux heures les plus noires de la 
crise, n'a cessé de donner son appui à la cause qui 
nous est chère. Il Iui appartenait donc, à l'heure de 
l'effort Que nous tentons, de venir affirmer, par sa 
présence, qu'il était toujours, de tout cœur, avec 
hous! 

Ce n'est done pas seulement la personnalité sympa- 
thique de Monsieur Demaria que je remercie profon- 
dément, mais aussi le Président de la Chambre Syndi- 
‘ale, qui est venu nous apporter ainsi l'appui d'un 
titre fort important, appui dont nous sommes extré- 
mement touchés, Î ù 

Je m'en voudrais d'oublier Monsieur Benoit Lévy: à 
qui je suis heureux de rendre un honimage très parti- 
culier. J'ai été en rapport, 4 plusieurs reprises, avec 
lui au sujet de nos travaux qu'il a toujours suivis 
avec la plus vigilante et la plus heureuse attention. 
La crise du film français a constamment été pour lui 
une préoccupation grave, et, il a multiplié les efforts 
pour y remédier, soit par les mesurés personnelles 
qu'il a tentées, soit par l'activité dont il à fait preuve 
auprés de ses relations puissantes et étendues. Per- 


| 1 ableau de Distribution tout en marbre blanc 


sonnalité importante et écoutée, il n’a cessé de pres 
cher dans les différents groupements, l'union de totifs 
pour en coordonnant les efforts, les rendre etrectetifs 
au lieu de les rendre vains par des tentatives isolée8: 
C’est done ün champion précieux de la cause que noie 
défendons, que nous avons le plaisir d'avoir à noi 
table, En acceptant notre invitation, il a donné “ 
preuve manifeste de son esprit de solidarité. Je le 
remercie profondément. (Applaudissements). : 
Enfin, que toutes les autres personnalités étre 
géres à la Société des Auteurs de films, notamment 
Monsieur Victor Basch, l'éminent professeur en so 
bonne, qui a fait, au Cinématographe, l’honneur de 
l’'étudier en chaire, notamment Monsieur Brézillo 
Président du syndicat français des Directeurs de 
Cinématographes, notamment Monsieur fSandbefs 
dont l’activité prodigieuse a rendu les plus signalés 
services à la cause du film français, que ces personnèl 
lités, que je m'excuse de ne pouvoir toutes none 
reçoivent les profonds remerciements de notre gs 
pement pour la marque d'intérêt et de sympathie 
qu’elles lui ont témoignées en assistant à cette mañ 
festation. (Vifs applaudissements). 
I1 me tarde maintenant de céder la place à des of 
teurs autrement plus autorisés que moi. Je ne voi 
retracerai donc pas les travaux de notre Comité, ne 
raux trés importants cependant, qui ont aboutl L 
l’importante réunion de ce soir, mais dont le compté 
rendu ressort beaucoup plus d'une assemblée gets 
rale, qui aura lieu d’ailleurs trés prochainement, qu£ 
de cette manifestation. n. 
Le passé, d’ailleurs, est sans importance. L'effol 
présent seul, compte. 5 
Or; maintenant, nous avons un programme netté 
ment défini, programme pour la réalisation dudus 
nous avons fait un grand pas. 14 
De la division de nos efforts, nous n'avons recueilli 
dans le passé aucun profit. Nous avons tous comprit 
aujourd’hui, qu’il fallait grouper nos initiatives © 
faveur du but Commun que nous poursuivons tous: 
Nous sommes, en effet, solidaires les uns des autre” 
Nous ne gagnerions rien à adopter un plan de can 
pagne qui, en portant préjudice à des intérêts vois 
rejailliraient, par contre coup, sur nous-même. Et 


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10 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


des formules doivent être présentées, ces formules 
seront étudiées de maniére à concilier les intérêts de 
tous avec le devoir qui nous incombe de faire renaître 
et prospérer le film français] 

Je ne vous parlerai pas des mesures qui vont être 
préconisées. Ces mesures exactement parallèles à 
celles que votre Comité avaït étudiées vont, en effet, 
vous être expliquées par des voix trop éloquentes 
pour que je ne vous laisse pas le plaisir de les con- 
naître par ceux-là mêmes qui contribueront puissam- 
ment à les réaliser. 

Il ne me reste donc plus qu’à lever mon verre en 
l'honneur de M. Haudos qui nous à fait l’insigne 
faveur de présider notre banquet, en l'honneur de nos 
puissants et précieux collaborateurs, en l'honneur, 
enfin, des membres de la Grande Presse et de la 
Presse corporative, qui nous ont si souvent apporté 
un courageux appui. 

À tous, je leur adresse encore une fois, en votre 
nom, l'expression de notre profonde reconnaissance 
pour l'important concours qu’ils nous apportent dans 
la défense du film national! (Applaudissements Ppro- 
longés). 


BIS CE 


Discours de M. DEMARIA 
Président de la Chambre Syndicale Française 
de la Cinématographie. 


Monsieur le Président, 
Mesdames, 
Messieurs, 

Dans cette réunion si pleine de cordialité, où il n'y 
a que des artisans et des amis du film français, c’est 
un grand honneur et un grand plaisir pour moi de 
représenter la Chambre Syndicale Française de la 
Cinématographie. 

J'ai toujours pensé que parmi ses devoirs figurait 
au premier rang la défense du film français. 

C’est chez nous que cette industrie a pris naissance, 
elle y a connu des succès éclatants: il faut donc 
malgré les difficultés nombreuses de l'heure présente 


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Dp°° 200000086000) 


CULILELLLE TETE TE EPTPEEPETET TETE 


Ps 


qu’elle s'efforce de reprendre la place que des cireon#s 
tances, sur lesquelles il serait trop long de s’étendré 
lui ont fait momentanément abandonner. 

De même que ce serait un véritable désastre poul 
notre pays, si, par exemple, pour des raisons quel- 
conques, il n’y avait plus de littérature, de peinture» 
de musique françaises, il ne faut pas que le film fran 
çais disparaisse: tout, nous fait un devoir à tous de 
le soutenir plus que jamais ; c’est du reste une quefz 
tion qui, je dirai, dépasse la cinématographie elle: 
même, car elle est d'ordre national. 

Ce serait donc une pensée impie que d'envisager 
même un instant, je ne dirai pas la disparition, mais 
la diminution de sa production. (Applaudisse ments): 

Je pense que sur ce point, nous sommes tous d'acr 
cord; je suis certain que c’est aussi l'opinion de toti# 
les Français. 

Pour faire du film, nous avons chez nous des auteurs 
et des légions d’interprétes de talent, des metteurs €! 
scène et des opérateurs qui ont fait leurs preuves et 
dont les œuvres peuvent soutenir la comparais0! 
avec celles de leurs rivaux étrangers les plus habiles: 

Notre pays offre au cinéma, plus peut-être que tout 
autre, les déeors naturels les plus merveilleux et les 
plus variés; que ce soient nos plages, les rochers OÙ 
les falaises qui les bordent, nos prairies fertiles OÙ 
nos landes désertes, nos campagnes si variées et #l 
pittoresques, nos forêts, nos ruisseaux ombragés et 
nos grands fleuves, enfin nos villes où l’on rencontre 
à chaque pas les traces d’un passé historique et arti# 
tique que beaucoup de pays nous envient. 

Nous avons donc à n’en pas douter les élément 
voulus pour confectionner dans tous les genres 1# 
plus beaux films. 

Reste la question dont personne ne niera l'impol® 
tance. car elle est capitale, la question financière 
devant laquelle la bonne volonté, les sacrifices de 
nos éditeurs se sont souvent heurtés, même brisés. 

Dans toutes les entreprises, cela est élémentaire, le* 
recettes doivent non seulement couvrir les dépense# 
mais laisser à ceux qui en assument les responsabi 
lités et en courent les risques un bénéfice certain. 

I n’y a aucune raison pour que l’industrie du film 


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NOEL : 


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Conte en 5 chapitres de MM. LUITZ-MORAT et A. VERCOURT 
Miüse en scène de M. LUITZ-MORAT 


Interprété par : 


M. GUYON Fils 
Mesdames Germaine DERMOZ 
Lucy MAREIL 


La petite Régine DUMIEN 


et 
M. LUITZ-MORAT 


sera présenté par 


PATHÉ 


LE 17 NOVEMBRE Eire QUILLZ-MORAT- "et. Prerre REÉGNIER 
Din, 7. Ur VASE RES 
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LUUAUEUUEUUAUNUUEUMEUE UMA 


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COMŒTDIA (Mercredi 13 Octobre) 


Comme je venais d’assister à une récente présentation, 
je rencontrai Pierre Veber : 

— Parlez-moi théâtre, me dit-il ex-abrupto, car je vous 
avertis, si vous voulez me parler de la beauté de votre 
vision de tout à l’heure, je vous extermine avec mon 
enthousiasme pour la bande dont j’ai les yeux pleins 
encore... 

— Elle s'appelle, votre, bande? : 

— Petit Ange. - 

— Le nouveau film de Luiïtz-Morat et Pierre Régnier? 

—Oui, c’est une adorable chose, où le sentiment, la grâce 
parent une scénario supérieurement composé, découpé, réa- 
lisé. On y pleure, ce n’est pas un mélo; on y rit, ce n’est 
pas un vaudeville; on y fait, tout le long, de la poésie, de 
la tendresse, du cœur. Il y a de la psychologie, il y a de 
l'art! Avec Petit Ange, les deux pères des Cinq Gentlemen 
Maudits connaîtront un succès énorme, supérieur, je puis 
laffirmer à celui pourtant si net et si étendu de leur der- 
nier film. 

Et Pierre Veber, heureux de développer son opinion, si 
chaleureuse, si spontanée, m’a déclaré textuellement : 

— Ceux qui ont vu la présentation des Cinq Gentlemen 
Maudits avaient annoncé la venue d’une grande firme de 
ciné : il y avait là un écueil à éviter, car le succès rend 
les gens exigeants : si MM Luitz-Morat et Pierre Régnier 
avaient manifesté la moindre faiblesse, on aurait profité 
de cette défaillance pour les accabler. Maïs leur deuxième 
ouvrage dépasse le précédent, et cela sans contestation. 
Dès maintenant et sans entamer la critique de ce film, 
je puis affirmer qu’il marque un progrès évident sur la 
production du ciné français; cette bande s’adresse au pu- 
blic de tous les pays, elle est d’un intérêt international; 
les auteurs n’ignorent rien du métier tel que l’enseignent 
les plus habiles de nos concurrents étrangers. 

« Ce côté pratique, trop souvent négligé par nos pro- 
ducteurs, a fait l’objet de toute l’attention des auteurs de 
Petit Ange. ; 

« Cette fois, M. Luitz-Morat a pris pour collaborateur 
M. Alfred Vercourt, le talentueux vaudevilliste, qui s’est 
en outre fait connaître par de nombreux succès à l’écran ». 

— Et c'est joué! ; 

— A la perfection par Germaine Dermoz, Lucy Mareil, 
Luitz-Morat, Guyon fils et la petite Régine Dumien, qui 
met vraiment du sien dans son interprétation. Elle vaut 
par le talent, le naturel et la sincérité, toutes les Mary 
Miles et toutes les Osborne! Je ne vous dis que ça! 

n ‘J, L, CROZE. 


COMŒDIA (15 Octobre) 


A qui dans la distribution des éloges, venus en avalan- 
che sous ma plume et de mon cœur sortis, ferais-je la part 
la meilleure dans cet article? Aux auteurs, aux interprè- 
tes, au metteur en scène, à l’opérateur? Le triomphe de 
Petit Ange, triomphe (j’aime répéter le mot qui cette fois 
caractérise en toute vérité l’évènement), découle d’une 
intime collaboration entre les quatre ‘éléments constitutifs 
d’un film. On sent que le même désir animait chacun 
d’eux; ils possédaient le talent, ils y ont joint la flamme. 
Le résultat : une merveille! 

Ne dites point que j’exagère : mille personnes, réunies 
hier dans la belle salle du Ciné Max Linder, spectateurs 
privilégiés de cette fête, étaient de mon avis, avis expri- 
mé par des bravos, presque à chaque scène, avis confirmé 
par des applaudissements chaleureux au fondu de la der- 
nière image, avis répété par toutes les bouches à la sortie. 
Que sera-ce quard le public, juge souverain dont le goût 


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ELTLEIETOMNNELELELTOEE EE PTT NEO ENNNENEET TEE TOQCOOENEENNT ET PAU ENT TN LL LL k 


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(Extraits des Crif 


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D OU 

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AE RE LA PACA dérob 

jamais ne défaille, dont la sincérité jamais n€ se 
ra-ce bientô ue sera-ce demain? 

que sera ientôt, q Fe. CRoï: 


—_—— de ———— 


HEBDO-FILM 


Jeudi dernier, en grand gala, MM. Luitz-Morat . inf 
gnier, à qui nous devons ce récent gros succès : 
Gentlemen Maudits, nous ont offert la primeur ut 
nouveau film : Petit Ange. On attendait encore À econd! 
grande curiosité et un peu d’appréhension cette ® pell 
épreuve du talent de ces « nouveaux » qui, tes « tof 
et impétueuse générosité de la jeunesse, avaien”.… 
bien » débuté. Or, les gaillards se sont offert Je nf 
tenir admirablement le coup et nous ont fait la jura” 
que surprise de dépasser nos espérances. Ce fut; un OU 
mité, le triomphe, sans aucun chiqué, sans avé cette 
facile, sans aucune complaisance. Et hous avon$ once’! 
joie de n’entendre aucune note discordante dans lle vil” 
des louanges enthousiastes qui saluèrent cette 
toire de l’Art Français. : vrai d 

Le Très Bien sur toute la ligne. Et cela est Sl 5 Î 
je tiens à le confirmer par une anecdote : un de us met” 
anciens, un de nos meilleurs et de nos plus conn fin 
teur en scène, assis près de moi à la présentation, 
homme cependant froid et peu accessible aux fessi0n" 
ments faciles mais d’une très haute loyauté PF 
nelle, me dit soudain : « Je voudrais avoir fait | ÿjmé 
Vers la fin de la présentation, il me dit encore * ajoul® 
prend l'envie de crier : Vive la France! »… 
aucun commentaire, ceci étant un critérium. de 

A. pe REU 


a  ———— 


CINÉ-JOURNAL 


gue émouvante sinon en soi, du. moins dans les 4 pi 
Petit Ange, de MM. Luitz-Morat et Pierre Ré en dé 
“ ciné ui 
s autres Ou 


pa 
pourtant l’étaient presque toutes au même degré or de 
, UŸ 1 


tenue sin 
s tou are! 


(21 p$ 
SE 
fi ven 


tentieux que les plus ridicules « mentons bleus Fe ade 

La petite Régine Dumien est bien, en effet, le P';sglet 
rable Petit Ange qu’on puisse imaginer. Son ce ; 
lui inspire les fantaisies les plus inattendues, nr pl' 
ques-unes sont de vraies trouvailles; maïs COM, ins 
délicieux encore les gestes que sa sensibilité lui es r, 
Ce sont eux qui rétablissent dans le foyer boulev®,s m® 
un malentendu — que provoqua d’ailleurs une de 4401 
lices d'enfant gâté — l’harmonie et le bonheuf E 
l'intérêt du drame est en elle. Ne (Ce 

La photographie est d’une rare beauté et jamai® ise ap 
nique du Cinéma dont on s’imaginait que la mA 


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tes de 1a Presse) 


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DEEE EEE ETNNEEENENTETR 


UP 

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Pa nn nn A 

qtnait 
Sputer 


les à so 


Re Américains sans qu’il fût possible de leur 
pti S’est affirmée de façon aussi éclatante. 
ne cette présentation, un mot circulait parmi 
: « Chef-d’œuvre ». Et pourquoi pas? 
HENRY COUTANT. 
LS CI Pr 


Cr - 
NÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE 


HET 

ccès ; re Aka 5 SE 
se t “és immédiat, spontané, irrésistible a accueilli la 
ait 


ES film très attendu et dont, par avance on 
ec ePtion e bien qu il était permis de redouter une 
‘bérances es au contraire la réalisation a dépassé les 
di Gale . plus optimistes. Le public de la présenta- 
le tMents * a salué, à maintes reprises, de vifs applau- 
dPplaudi S scènes les mieux venues et, à la fin du film 
pt raiso Ssements se sont prolongés en ovation. 
Eière fo de ce succès? Elle est bien simple. Pour la 
r, Fe un film français s’est imposé avec une telle 
€ telle ampleur de maîtrise dans l'exécution 
top D portateurs ont eu, d’instinct, lPimpression 
ni Produ le victoire remportée par des champions de 
galité, on nationale, victoire obtenue, si lon veut, 
pou te ne victoire tout de même puisqu'il était en- 
tonplPSSe He n'étions pas de taille à nous mesurer avec 
Mate int d'a ricain. Or cette fois le colosse lui-même sera 
il êriels À vouer qu'en dépit des formidables moyens 
CRUE ont il dispose et qui, hélas, nous font défaut, 
Ati di is fait mieux. 
M Lui ot le mérite éclatant de la mise en scène de 
le Cinq ct et Pierre Régnier à qui nous devons déjà 
Une ere emen Maudits. Il faut redire que Petit Ange 
ltran eille d’ingéniosité et de goût en ce qui con- 
c Se et la distribution des images, et un 
me œuvre en ce qui concerne l'emploi de la 
€ travail photographique. 


———— + — 


C 
INŒDI À 


de ur LEUR 

€ Cine # si intéresse plus spécialement les directeurs 

Pa leur dirons qu’ils ont intérêt à inscrire ce 

Dee Potr # ou de programme : c’est le grand succès 

Sem 1dé AE les publics. à 

de qui, Et n nous n'avons pas perdu notre temps, cette 
Le en RSS sommes heureux de terminer par un acte 

Me nous eur de la résurrection du film Français, que 
on avons intérêt à soutenir pour le plus grand 


he 

ment du pays à l'extérieur. 
Sr RS 

Fe ÉNARIO 
lens es ,gros succès. qu’on pouvait à peine expri- 
de L* 'éve] Æe l'émotion nous étreignait encore à la gorge. 
Gin rs ions dans ce film : Régine Dumien, un bébé 
tem les sue dépasse en génie tous les bébés américains, 
à Wquabe y Mary Osborne: et Guyon fils! quel artiste 
et tra © Quel physionomiste admirable ! Comme il sait, 
quPubli” S°Uligner son émotion intime, la traduire pour 
et pe Démples jamais forcer la note. Voilà un artiste 
bag ploie pas assez et il faut féliciter Luitz-Morat 


VERHYLLE, 


plie Sa onier de l'avoir ainsi mis en valeur en com- 
Vans tEl à jeune protagoniste. 

rêt. nge, c’est , 1e À . 
ler tte au un conte léger, superficiel même, si on 
Plus 4 'mple texte du scénario, qui devient à l’écran 


Mot: CXquis à 3 “ ' « SA TIS 
Du tion et Ph poème de l'amour enfantin, où s’allient 


; 
Point q umour. 
e vue technique, le plus difficile, je ne trouve 


TN EN TNT TON 
AE EE LEE ELLE EEE 


j 


M EINENNNEN ET NE eqnnnrnrt een 
ATEN EEE EEE EOUN TELE TE ELTEUE 


rien à redire sur l'exécution de la bande. Je ne me rap- 
pelle pas avoir jamais vu semblable continuité de photo 
auss claire, aussi lumineuse dans aucun film français. 
Pas la moindre fausse teinte, pas le plus petit fléchisse- 
ment dans l'éclairage. Tous les extérieurs sont de vrais 
extérieurs et les perspectives champêtres qui se perdent à 
l'horizon évoquent les coteaux que baigne la Marne, avec 
leurs paisibles et modernes cottages et leurs riches et ver- 
doyantes prairies. 

Une douce et souriante philosophie se dégage de l’œuvre 
de MM. Luitz-Morat et Alfred Vercourt, mise en scène avec 
cette précision et ce goût artistiques qu’on avait déjà re- 
marqués dans Les Cinq Gentlemen Maudits, et que Luitz- 


Morat, avec sa haute conscience professionnelle, a déve- 


à un point inconnu jusqu'ici. 


CU 


CINÉ-PRATIQUE 


Pour une fois nous avons un film bien Français et 
quel film! Qui a remporté un véritable succès à sa pré- 
sentation, effets d'éclairage parfaits, mise en scène de 
toute beauté, etc. < 

À plusieurs reprises pendant que se déroulait le film, un 
véritable tonnerre d’applaudissements éclatait, et plu- 
sieurs fois, nous avons entendu crier : Bravo! 

Nous ne voulons pas froisser la modestie de M. Luitz- 
Morat, qui contribue lui-même au succès de sa pièce, mais 
qu'il trouve ici toute notre admiration. 


1oppé 


« Film charmant, très bien interprété ». 
RENÉ CARL. 
« Délicieux, délicieux. » 
) Mme LAFOSSE. 
« Superbe, quel beau film. » 
MARCEL VIBERT. 


« Très bien, parfait. Voilà du beau film ». 
I. CAPETTE. 


« Admirable, que dire de plus ». 
Louis SANGE, des Variétés. 


« Très bien! Oh! oui très bien. » 
SUZANNE DELYÉ. 


« Un film remarquable, des interprètes excellents et... 
un scénario... » Suzy PIERSON. 

« Un chef-d'œuvre. simplement ». LÉON MATHOT. 

« Un chef-d'œuvre ». ELMIRE VAUTIER. 
« Merveilleux ». ANDRÉE VERVIER. 


« Film de premier ordre, tout y est charmant ». 


Hazou RaINo. 


tout ce que nous avons déjà 
SIMONE NELL. 


« Film supérieur à vu, à 


tous points de vue ». 

« Les mots n’expriment pas toujours ce que peut ressen- 
tir une foule. Allez voir Petit Ange, et vous verrez que 
nous n’aurions plus besoin des Américains si tous les met- 
teurs en scène suivent l'exemple de M. Luitz-Morat dans 
l'établissement de leurs scénarios ». IRÈNE GABEL. 

« Admirable! et cette enfant et tous... les mots man- 
quent ». BERTHE JALABERT. 

« Je viens de remercier avec émotion M. Luitz-Morat, au 
nom de la Société, pour le service immense rendu à la 
cause du Film Français ». DE MORLHON, 

Président de la Société des Auteurs de Films. 

« Très bien, parfait ». 

; René Wisxer. du Carnet de la Semaine. 

« Enfin! un bon film Français réunissant toutes les 
qualités qui lui réservent un vrai succès mondial. Le film 


Petit Ange mérite d’entrer en Angleterre... le seul depuis 
des mois ». ANDREW BRUNELLE. 


« Enfin cela fait plaisir de voir à l’écran un peu d’art 
Français Tous mes compliments aux auteurs et inter- 
prètes ». Mano HÉLÈNA. 


etc... etc. etc. 


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= le 24 Novembre = 
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= First National Exhibitor Circuit — Mundus Film = 


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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE pe 15 


dans laquelle on a engagé d'immenses capitaux fasse 
SXCeption à la régle. 

Le lheureusement, jusqu’à ce jour, faute d'amortis- 
= nts suffisants, des films ont laissé leurs éditeurs 

Perte; cela a dans bien des cas arrêté leur élan, 

AU1 oserait les en blâmer. 

d A Moins de ne fabriquer uniquement que des pro- 
ne destinés à l'exportation, il est une nécessité 
LUS qu'il faut trouver dans son propre pays, 
1 2 ement 1 amortissement complet du prix de 
150 des objets manufacturés, mais aussi le béné- 

k rmal, 

D dan que nous ayions en France, si l'aug- 
ee 3 ion des établissements cinématographiques est 
re LR COTE du problème, un nombre suffisant 
ee 7 ÉP pour amortir nos films, comme cela est le 

nez plusieurs nations concurrentes, il faut que 

.. 1e consentent à payer le film français, non 
millier prix ou film ét ranger déjà amorti par des 
cr à à HT dans des milliers de salles, 
bas er noix d un film qui vient d'être exécuté et n’a 

acore été exhibé. (Applaudissements). 
j De votre côté, Messieurs les producteurs, sans 
::. exception, appliquez-vous à faire de beaux 
De a tous les détails Comme cela se pra : 
_. dans beaucoup d'industries d art et de luxe, où 
Sommes restés, à cause de cela, incontestablement 

SS maîtres. 

Je suis certain que les Directeurs ne se refuseront 
Pas alors à vous payer vos productions un prix rai- 
Yohnable et cela dans l'intérêt commun. 

Nous l'avons tous constaté, le publie est devenu de 
Plus en plus connaisseur, c’est-à-dire de plus en plus 
: -JÈ il commence, heureusement pour lui et pour 

8, à être las de ces films où le fond et l'intérêt font 
lotalement défaut et ne sont souvent remplacés que 
Par des acrobaties. 

Producteurs français, reprenez courage ! 

! Mais tous ceux qui ont fait du film chez nous, ont-ils 
fit entièrement leur devoir, a-t-on fait consciencieu- 
*ement tous les efforts voulus, s’est-on toujours 
: WStreint à la discipline indispensable, tout cela pour 
Produire du travail irréprochable, dans les meilleures 
Conditions de prix de revient. 

Enfin les Directeurs de cinémas ont-ils accepté de 
Payer le prix qu'il fallait ? 

D'autres sont cent fois plus qualifiés que moi pour 
lépondre, mais ce qu'il y a de certain, c’est qu'actuel- 
ément devant le goût de plus en plus marqué du 
Public, beaucoup de bonnes volontés ne demandent 
Au'à se mettre à l'œuvre et qu'il faut les encourager. 

Du côté des pouvoirs publics, nous avons dans le 
Ministre actuel de l’Instruction publique, M. Honnorat: 
dans le directeur des Beaux-Arts, M. Paul Léon, non 


ERNEMANN -IMPÉRATOR 


seulémeut des amis, maïs des partisans réellement 
dévoués. 

Profitons-en donc ! 

11 y à quelques jours, j'assistai à la représentation 
du film d'un de nos écrivains les plus populaires et 
les plus estimés. J'ai beaucoup admiré son film et 
applaudi la conférence qui précédait son passage sur 
l'écran. 2 

Je veux parler de mon voisin de table, M. Louis 
Forest, qui a entrepris auprés des pouvoirs publics 
des démarches dont je veux lui laisser le soin de 
révéler la tactique. Je l'en félicite et l’en, remercie au 
nom de la Chambre syndicale et je souhaite que pour 
le plus grand bien de tous, elles soient couronnées de 
succès. 

Messieurs, je vous renouvelle l'assurance que vous 
trouverez toujours au sein de la Chambre Syndicale 
Française de la Cinématographie non seulement des 
amis, mais un appui ferme et des défenseurs ; je bois 
à votre santé, et je lëve mon verre en l'honneur du 
Monsieur le Président de la Société des Auteurs de 
Films, mon excellent collègue et amis, M. Morlhon, 
qui en toutes circonstances, s'est fait le champion 
convaincu et passionné de votre cause, et de tout 
cœur, je forme les vœux les plus sincères pour la 
prospérité du Film F rançais qui doit être une source 
féconde de gloire et de profit pour notre pays. (Vifs 
«pplaudisse ments) 

RSC 


Discours de M. José GERBMAIN 


Président de la Confédération des Travilleurs Intellectuels 
.—e 
Mes chers Confrères, 

Aprés les excellentes promesses infiniment pratiques 
de M. Demaria, je suis bien certain d’être ce soir la 
mauvaise surprise de votre banquet, mauvaise sur- 
prise, car à 7h. 1/2 je ne pensais pas avoir la joie de 
dîner parmi vous, et surtout, l'honneur de prendre, à 
ce banquet, la parole. Et puis, je suis venu dans une 
tenue qui était évidemment un peu désobligeante pour 
une table d'honneur: dans la tenue d’un intellectuel. 
Les intellectuels, en effet, ne connaissent point l’heure 
du déjeuner, l'heure du dîner, ni même souvent l'heure 
du coucher. J'étais d’ailleurs venu surtout pour 
m'excuser de ne pas pouvoir rester, étant donné que 
pendant les deux ou trois heures qui avaient précédé 
cette soirée, j'avais un peu travaillé pour vous, pour 
nous. J'avais été dans un certain nombre de journaux 
faire la tournée, non pas des grands ducs, mais de la 
grande presse, pour assurer demain à notre manifes- 
tation de ce soir et à la campagne qui s'inaugure, des 
appuis certains, sérieux auprès des grands directeurs, 
sans lesquels nous ne pourrions peut-être pas grand'- 


Établissements L. AUBERT. 
124, AVENUE DE LA RÉPUBLIQUE 
Agents Généraux 


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ES attendez-vous pou 


+ L'APPEL DU 


avec LE BARGY, G DE GRAVONE, PHYLLIS "1 


Mise en Scène Ÿ 


: L'AMI FRITZ 


1 

avec DE MAX, MATH 

dé 

Direction : M" SUZANNE DEVOYOD, de la Co 


s MIARKA ‘ La 


Version nouvelle de M. Jean 


RL } 
avec M** RÉJANE, dans le rôle de 
Desdemona MAZZA (Miarka) el 


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L'OURSÉ 


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Mise en Sc 
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Adressez-bous bien bite au ROYAL-FILM, ñ 


o 


RÉGION LYONNAISE : | 


M. BOULIN, 81, Rue de la République, à LYON | 


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4e: 


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louer : 


SA NG tiré du roman de ROBERT HICHENS 
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| N-TERRY et la charmante DESDEMONA MAZZA 
MERCANTON 


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25 d'après l'œuvre célèbre d'ERCKMANN-CHATRIAN A Fee 


(à 

k: HUGUETTE DUFLOS 

nca; 

"fase, — Mise en Scène de RENÉ HERVIL 


Fille à l'Ourse ” 


& 

| à de l'Académie Française 

| Ma ” et l'AUTEUR LUI-MÊME 
itles VANEL (le garde-chasse) 


MUMMA!!! 


* MERCANTON 


—— 


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ME :c Michodière, PARIS» Tasphone + GUTENBERG (ra 


RÉGION DU MIDI ET SUD-OUEST : 


M. GIRAUD, 4, Rue Grignan, MARSEILLE 


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18 Het LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE ” 


chose. Et comme j'avais eu la joie de réussir dans 
plusieurs maisons, j'étais venu dire à votre cher et 
infiniment dévoué président M. de Morlhon : « Je crois 
que dès maintenant notre succés est assuré] » 

1 y a quelques jours à peine, à la fin d’une réunion 
de la section de la Confédération des Travailleurs 
Intellectuels pendant laquelle nous avons discuté du 
Statut du Livre, question importante, car, hélas] s’il 
y a une détresse comparable à celle de la Cinémato- 
graphie française, c'est bien la détresse des auteurs 
et des livres, nous avions établi une formule sur 
laquelle, vraiment, nous pouvions ramener un peu de 
justice et surtout un peu d'espoir pour tous. Et comme 
il y avait un peu de fièvre, notre brave et cher confrére 
M. de Morlhon, bien gentiment, n'avait pas parlé de 
la question qui lui tenait tant à cœur. Cependant, 
comme il ne voulait pas être venu pour rien, il 
m'exposa, après la séance, la question si importante 
du film français. Aussitôt revenu chez moi, je prévins 
tout de suite mon excellent ami Coolus, que j'ai le 
malheur, ce soir, de remplacer, car il a infiniment plus 
de talent que moi pour parler, devant vous, de ces 
choses, et il me dit: « Il faut faire le nécessaire! » 
Deux jours après, je recevais la visite de M. de Morlhon. 
Quelques minutes, nous discutâmes la question, Ô 
Coolus, que nous faisions passer avant toutes nos 
autres affaires! Nous l'étudiâmes avec lui, avec la 
grande sympathie, avec l'enthousiasme que nous met- 
tons en toutes choses, car nous ne sommes pas tous 
des organisateurs, mais nous gardons l'honneur bien 
français d’être des enthousiastes! Mes chers Cama- 
rades, la question était tellement prenante que tout 
de suite nous décidâmes, comme à l'habitude, d'aller 
comme notre tempérament, de vieux combattants 
que nous avons été malgré nous, nous y poussait, 
nous déeidâmes d'aller jusqu'au bout! Et le lende- 
main, nous commencions toutes les démarches nèces- 
saires, avec l'appui de cette force de 120.000 intellec- 
tuels qu'on avait prétendu jusque là incapables de se 
défendre et dont on disait que jamais ils ne pourraient 
s'unir. Un de mes confrères ne me disait-il pas depuis : 
« Je me moquais de vous, mais plus aujourd’hui » 

Il y a des raisons de vivre que nous avons trouvées 
désormais, et que l’on nous déniait jusqu'alors! Et 


CR LR R 


4 4 


OXYGÈNE 


CE 


L'ÉCOLE CINÉM 


Seul Établissement enseignant rapidement et sérieusement la Projection et la Prise de Vues 
VENTE ET ACHAT DE TOUT MATÉRIEL CINÉMATOGRAPHIQUE NEUF ET OCCASION 


4 INSTALLATIONS COMPLÈTE D'ÉTABLISSEMENTS 2 4 


Par suite de l’organisation d'un service de recharge 


d'oxygène, notre 
immédiat des tubes vides contre des tubes pleins. 


Demandez tous renseignements concernant l'Industrie Cinématographique 


LR 


quand demain nous ferons des démarches pour ce que 
nous voulons obtenir, vous aurez avec vous non pa 
seulement la belle Société prospère que vous êtes 
mais encore l'appui des 175.000 membres de notre 
Confédération, car tous les Etudiants de France vont 
entrer dans cette Société cette semaine ou la semaine 
prochaine, derrière nous! ‘ à 
(Applaudissements prolongés) 


Mes chers camarades, il y a une question qui n0Ë* 
tient à cœur ici, c'est que dans un art créé par nou“ 
avec des qualités qui sont inhérentes à notre temps 
rament, où l’on a réussi des choses admirables, nous 
ne pouvons pas admettre désormais que ce domaine 
passe à d’autres, même s'ils ont réalisé de jolies 
choses. Pendant cinq ans, nous avons pensé à Qi 
autre chose, et non pas à réaliser des films, hélas! 

(Applaudissements prolongés) 


7 ep . “ ‘ res 
Et pendant que nous défendions le droit des autres 


le droit de faire. des films, de faire de l’art, d'exposer 
sä pensée, pendant que nous défendions le droit des 
neutres, ceux-ci restaient au travail, nous der 
çaient, et, aujourd’hui, il nous dénient le droit de 
vivre! 

Mes chers Camarades, il faut évidemment qu’à 1188. 
tant où l’on cherche à protéger l’industrie française: 
avec combien de raison, vous le savez, il faut pensel 
qu'il y a deux sortes d'industries : l’industrie de a 
vie matérielle qui nous permet tous les jours de vi 
notre pauvre petite vie qui, malgré tout, ne vaudrar 
pas la peine d’être vécue s’il n’y avait pas la beauté 


, 
Rae : : El Ÿ 
dans le monde; mais il y a aussi, et jusqu'alors on De 


avait jamais pensé, les industries quisont surtout Ê 
l’art. 

Mes chers amis, il y a chez nous tout ce qu'il faut 
pour faire de jolis films : letalent, la sensibilité. Quan® 
on songe à la finesse de votre talent particulier»? 
Coolus, on pense que tout le monde-ne pourra pas 
l'apprécier, mais, tout de même, s’il fallait que dés! 
mais nous nous contentions des 145 coups de pistole! 
du film américain et qu’ils satisfassent le fond de 
l'esprit français, ce serait à désespérer du mont 
entier ! 


(Applaudissements prolongés): 


66, Rue de Bondy, 66 


Téléphone : NORD 67-52 


Directeur : VIGNAL 


Clientèle peut obtenir l'échange 


LE COURRIER CINÉMATOGR APHIQUE 19 


Quand nous sommes revenus de la guerre, nous 
Avons pensé que, frappée par la beauté de certains 
films, convaincue de leur utilité, la France, désormais, 
Mtliserait cet art si français. Et nous ne pouvons 
Au'éprouver une grande désespérance à ce qu'elle 
Nous ait défendu de nous en servir ! Tout en n'aimant 
1È) les choses qui ne sont pas réelles, car avec vous, 
9 Forest, je reste un homme d'efficacité et je se rai 
demain, peut-être, un professeur d'efficacité avec 
YOus, quand nous demandons à voir de la beauté, 
ous disons qu'il y a un danger national à laisser 
désormais 1e marché du film dans les mains de l’étran- 
$er, qu'il faut lutter contre ce danger effroyable. Tous 
“EUX qui ont tenté de le conjurer, on les a découragés 
dans leur effort! Or, si tout le monde se coalise contre 
PU; comment veut-on que l'Etranger ne soit pas 
Maître] Qu'on laisse faire et nous n’aurons même 
Plus le droit de penser en français, en France. (Vifs 
TPplaudissements). 
Mes chers Camarades, j'ai à côté de moi un homme 
LL TES particuliérement à la vie de notre ciné- 
LE graphe, qui est un des hommes de l'avenir du 
‘Mématographe en France. 11 me disait, l’autre jour, 
vec angoisse: j'ai l'impression que si nous conti- 
pics, dans trois ans le monde entier appartiendra à 
Allemagne et à l'Amérique! 
15 cela qui est bien notre lendemain, le jender 
; angoissant, le lendemain devant lequel s'ouvre 
Por immédiat, je me demande vraiment, mes chers 
äMarades, si cela valait la peine de se battre pen- 
dant cinq ans pour défendre notre pensée, notre civi- 
es d'avoir fait tant d'efforts de sang et d’or pour 
2008) ter la victoire dans le Monde! (Applaudisse- 
S prolongés. Ban). 


ISLE 


Discours de M. Louis FOREST 


Je voudrais d'abord remercier les orateurs divers 
KR comblé de fleurs. J'ai fait un effort pour rou- 
ee qu ils parlaient ainsi de moi, mais malheu- 
. . Sément je suis arrivé à un âge où on ne sait plus 
«rie jeune fille à volonté... mes remerciements iront 
faire | même à M. de Morlhon qui a fait 6e (que doit 
Leur. out bon cinématog raphiste sil a soigné sa pré- 

ation I Je vous prie maintenant de considérer ce 
pre être dit non pas comme un toast de fin de ban- 

» Mais comme un programme de travail. 
La première fois que j'ai assisté à une représenta- 
D acer ça été à la toute Premiere 
D ton cinématographique à Paris. S'ilyena 
d'un à moi qui sont descendus dans la Re 
Main voulevard, qu ils lèvent la main ï (Plusieurs 
:,. RS Se sont levées). EhT bien, moi, à cette cérémonie 
D à côté d’une grande artiste — dont je ne 
qui LS pas le nom pour ne pas indiquer son Se 

Ma dit en regardant l'écran qui n était pas 

Parfait : 


Mon petit Forest, ce petit truc-là, c'est bon pour la 
fête de Neuilly. Je lui ai répondu : « Ma grande une 
telle, ce truc-là, ça fera le tour du monde T» 

Eten rentrant chez moi je suis allé réveiller, à 2 h. 
du matin, un de mes amis, « colleur », à l'Ecole Poly- 
technique, mécanicien, ingénieur, pour lui dire : « Je 
viens de voir quelque chose d'épatant, il faut que nous 
le revoyions ensemble, Le lendemain nous assistons à 
la même représentation et le surlendemaïin nous tra- 
vaillions dans un atelier de M. Carpentier, et lui pro- 
posions de perfectionner la projection sur l'écran ! 
J'ai done le droit de parler un peu de cinématog raphe, 
puisque dès cette époque, je me suis rendu compte de 
ce qu'il pouvait donner. 

Eh bien, lorsque je regarde autour de moi, je me 
rends compte que chez les dirigeants f rançais on en 
est encore, pour le cinéma, à la fête de Neuilly! 
Lorsque je parle à des gens qui devraient savoir, 
dont le métier est de savoir les choses du cinéma et 
que je leur dis que l'invention du cinématographe est 
plus importante que celle de l'imprimerie, eh! bien, 
beaucoup me regardent avec des yeux étonnés et 
ronds. 

Or, cela est vrail Et lorsque nous rencontrons les 
frères Lumière, disons-nous pour mettre les choses au 
point, que nous voyons les frères Gutenberg. Alors 
seulement nous aurons une notion juste du cinémato- 
graphe. 

Lorsque je vois ce qui se passe dans le Monde, lorsque 
je vois le Président Wilson — dans le moment de sa 
floraison. — donner directement une lettre à la Fox- 
Film, de facon à ce qu’elle puisse l’imprimer dans le 
monde entier pour sa publicité, je ne puis que m'in- 
digner de ce qui arrive en France, dans le pays où 
le cinématographe est né et où il est encore soumis à 
la législation des forains ? Pourquoi cet abandon ? 
Il faut bien le dire avec franchise. S'il y a une crise 
du film français, c'est qu'il y a une crise de l'ignorance 
populaire, une crise de l'inintelligence parlementaire, 
une crise de solidarité chez les cinématographistes 
(Applaudissements). 

Je m'excuse devant les parlementaires qui sont ici 
de parler un peu brutalement, avec la brutale vérité, 


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20 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


de beaucoup de leurs collégues ; mais si eux, sont ici 
c'est précisément parce qu’ils ne sont pas de ceux-là! 

Je me permettrai maintenant de vous exposer un 
programme. J'y ai été amené à cause de mes petites 
vicissitudes personnelles et je vais les rappeler devant 
vous. Mon malheur est celui de tous les autres. 
Lorsque je les explique à des parlementaires qui n’y 
ont pas encore réfléchi, lorsque je les raconte au 
publie, lorsque je dis « j'ai fait ce film parce que j'en 
ai assez du film américain] », il faut bien dire que je 
retrouve partout une grande approbation. Certes, il y 
a des films américains devant lesquels nous devons 
nous incliner! Les Américains ont fait des choses 
magnifiques ! il faut dire encore une fois les choses 
comme elles sont; mais à côté de ces belles choses, ils 
en ont commis de formidablement stupides; et alors on 
ne me fera pas croire, à moi, qu’au moins pour la 
sottise, nous ne sommes pas capables de lutter chez 
nous et dans le Monde [... — (Applaudissements.) 
Voici ce-qui m'est arrivé: J'ai voulu m'occuper de 
cinématographe éducateur ; j'ai une vieille marotte, je 
suis né professeur... Eh I bien, j'ai voulu faire du film 
d'instruction et c’est Benoit-Lévy qui m'a entraîné dans 
cette galère. Ilavaittrouvé un million pour cela. Au bout 
de quelques jours d'étude, je lui ai rendu le million 
qu’il m'avait apporté, ce qui est fort joli de ma part, et 
je lui ai dit qu'il n’y avaït rien à faire dans l'état de la 
législation française actuelle et de l’incompréhension 
nationale : il n’y avait qu'à s’incliner. Alors je me mis 
tout de même à creuser le problème dans sa totalité. 
J'ai pensé qu’un grand film d'éducation capable d'in- 
téresser tout le monde pouvait être produit dans une 
grande salle, et avait ainsi la chance de s’amortir. Un 
conseiller municipal de Paris suggérait aujourd'hui 
encore l’idée de faire du film éducateur dans toutes 
les éeoles de France, vous vous imaginez combien ce 
serait pratique! 11 ne savait même pas le prix du film 
vierge ! Cette entreprise reviendrait à un prix fabu- 
leux T Il avait tout compté, excepté le prix! J'ai donc 
fait ce film, de bonne foi, pour réaliser quelque chose 
de possible dans le domaine éducatif. Je l'ai fait 
d'accord avec mon ami Sandberg, qui a été, comme 
toujours, d’une hardiesse généreuse. Je lui ai dit: 
« Vous me donnerez le Cirque d'Hiver pour montrer 
ce qu'on peut faire : et nous perdrons de l'argent 
ensemble pour montrer ce qu’il est possible de tenter.» 
Nous avons fait cet effort que personne n’a osé essayer 
dans le monde. Qu'est-ce qui s’est passé ? J'ai vu se 
dresser devant moi une catégorie de personnalités qui 
devaient, d’après moi, maïs d’un geste immédiat, sans 
réfléchir, m'aider! Il y a eu dans une certaine presse 
cinématographique une levée de boucliers contre cet 
effort! J'ai l'habitude d’être eng... par les journaux. 
Depuis vingt ans j'ai pris l'habitude. Ça m'est tota- 
lement indifférent ; mais il s’est trouvé des journaux 
pour démontrer en deux colonnes, d’une façon péremp- 
toire, que le public ne pouvait pas s'intéresser à cet 
effort nouveau. Comme le public vient d’une façon 
inattendue, prouver le contraire, ceux qui ont écrit 


cela, je me demande quelle autorité peuvent avoif 
désormais leurs lignes péremptoires ; ils n’ont donc 
fait de mal qu'à eux-mêmes. Je ne cite cette affaire 
que pour montrer que, lorsqu'il se fait un effort nou: 
veau en France, il est utile que tout le monde se mette 
derriére. Or, depuis le peu de temps que je vais al 
cinéma, parmi les spécialistes, je vois que tous Ceux 
qui devraient pousser en avant, considèrent seule- 
ment de leur devoir, lorsqu'il y a une présentatio®r 
d'organiser des entreprises, non pas de critique, mais 
de débinage! (Applaudissements prolongés). 

Or, lorsque nous avons exploité notre film éduca” 
teur dans des conditions si difficiles, je me suis trouve 
devant un percepteur ; il a commencé par prendre 100/0 
pour les pauvres de Paris. La Ville de Paris commence 
par vous prendre 10.0/0 pour ses pauvres, et avec cet 
argent, savez-vous ce qu’elle a fait ? Elle envoie des 
missions en Hollande et en Suède pour acheter des 
films d'éducation ! Elle a envoyé des missions €l 
Hollande ; mais elle n’en a pas envoyé à Epinay 
(Seine). ! 

Ensuite, nous nous sommes trouvés devant la loi 
d'Etat. Lorsque je parle à un parlementaire, je COn# 
tate son étonnement devant cette loi fantastique quiä 
été votée non pas contre les exploitants, comme on 
pourrait le croire à première vue, mais contre les 
cinématographistes français, car c’est eux d“! 
finissent par payer la note! Eh ! bien, quand je leu 
parle de cette loi, je n’en ai pas encore rencontré 41 
qui la connût ! Et même au ministère des Financef 
on n’en a qu’une vague idée. Je n'ai pas encore re 
contré une personne responsable de cette loi; Per” 
sonne ne veut avoir fait cette loi. Et cependant, elle 
été votée à l'unanimité ou presquel 

La taxe de 10 0/0 jusqu’à une recette de 15.000 francs! 
Le Parlement a tellement envie d’obliger le public 
français à aller dans de mauvais cafés cinématogra 
phiques qu'il a avantagé ainsila mauvaise petite salle 
quipe peut pas donner de beaux spectacles ! Ceux qd“! 
font/15.000 frans de recettes par mois ont à payer uns 
taxe de 10 0/0; au-dessus, c’est 15 0/0 jusqu’à 50.000 fr. 
au-dessus, 20 0/0 jusqu’à 100.000, et au-dessus 25 0/0! Et 
il faut naturellement ajouter toujours les 10 0/0 de 
droits des pauvres de la Ville de Paris, tous les autre” 
impôts payés par les autres industries. 

Or, qu'est-ce qui arrive pour un film comme le 
mien ? C’est l'impossibilité absolue de travailler. De* 
possibilités de 35 0/0 de taxe sur la recette brute d'H? 
film éducateur ! Ah bien, il faut être des brutes pour 
avoir voté de telles taxes sur les recettes brutes, alOT* 
que dans le monde entier on subyentionne le ciném 
éducateur. Ah I oui, on répond : « Nous ne savio1* 
pas », Eh! bien on ne tue pas une industrie, pare® 
qu’on ne sait pas! On n’a pas le droit de ne pas saVO/! 
certaines choses. ; 

Je sais bien qu’il y a des arguments contre vott# 
Je vais vous les dire. Jamais des cinématographiste* 
ne se sont bien défendus ! Ils ont toujours fait des 
démarches fragmentées. Chaque fois que je me trouV® 


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22 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


devant une personnalité du cinématographe, je lui 
demande : « Comment avez-vous laissé faire cette 
chose-là ? » L'un répond : « Moi, j'ai été voir tel 
ministre I >» Un autre fait : « Moi, je suis allé avec une 
délégation voir tel député TI » Est-ce une façon de tra- 
vailler ? EhT bien, non, il faut diriger par une idée 
centrale, faire des démarches centralisées, donner des 
documents, des textes aux parlementaires ! Si on peut 
leur reprocher de ne pas savoir que le cinéma est la 
troisième industrie en importance aux Etats-Unis, 
d'ignorer les terribles répercusions de la carence ciné- 
matographique française, on n’a pas le droit de 
demander de connaître dans le détail une industrie 
aussi compliquée ; c’est à vous de les leur faire con- 
naître ; et, je le répète, lorsqu'on va au fond des choses, 
il n’y a pas une crise de la cinématographie fran- 
çaise, mais d’abord une crise des cinématographistes 
français. 


Voilà ce que je voulais vous dire, et je m'excuse sf 
q , 


je n’ai pas ganté mes opinions. Ce sont des choses 
désagréables à entendre et je vous remercie de les 
écouter avec bienveillance. Mais tant pis, je ne suis 
candidat à rien! Résumons. Pour toutes ces taxes, 
c’est bien simple, plus le Parlement aura accablé le 
Cinématographe-Spectacle et moins vous aurez de 
cinématographistes français. La taxe, c'est une prime 
à l'importation du film étranger I 

Tout à l'heure, j'ai entendu un... murmure de déshon- 
neur, lorsque M. Demaria a dit que les exploitants de 
salles ne payent pas assez leurs fournisseurs français 
de films ; mais comment le pourraient-ils aujourd'hui 
avec les prélèvements énormes des taxes? Mais il faut 
payer leur éclairage, leurs frais de location, d’amor- 
tissement, la musique, la publicité, etc. C'est tout 
naturel qu’ils cherchent du film à bon marché ; on les 
y oblige. Il faut donc mener une lutte à fond contre les 
taxes municipales et d'Etat! Tant qu'il y aura ces 
taxes, vous ne ferez rien en France, vous n’obtiendrez 
pas de prix rémunérateur pour le cinéma français. 
Nous ne pouvons pas imposer à l'exploitant des prix 
plus forts, c’est la faillite des grandes salles. 

J'ai lu, l’autre jour, qu'un parlementaire réclamait 
des cinématographistes dans toute la France, parce 
que le cinéma peut retenir le paysan à la charrue, 
l'homme dans la petite ville. Or, qu'est-ce qu’on fait 
pour encourager les gens à monter des salles ? On les 
empêche d’en aménager ! Il y amaintenant des villes 
qui ont proposé d'ajouter des taxes municipales 
jusqu’à 500/0 sur les écrans! Il n’y a plus rien à faire 
dans ces conditions-là, que de se tourner les pouces au 
lieu de tourner des films. 

Et maintenant, la question douanière. M. Haudos sait 
ce qu'il a à faire à cet égard. La législation étrangère 
nous apprend que le film paie beaucoup moins cher 
d'entrée partout ailleurs que chez nous. Ici, il n'y à 
pour ainsi dire pas de taxe de douane, et le film qui a 
coûté 10 millions à fabriquer à l’'étranger,paye quelques 
sous d’entréelT 


Mais l'important, voyez-vous, à mon sens, est de ne : 


pas séparer les questions. Il faudra dire au ministère 
des Finances qu'en supprimant les taxes nous lui 
compenserons les recettes par les douanes. Ainsi 
l'administration des Finances, qui ne calcule que 
d’après les colonnes d’un registre, et sans voir la vie, 


acceptera vos doléances. Ainsi, on plaira aux bureaux! 
Il ne faut pas séparer la question douanière de Ja 
législation du cinématographe français, auquel il faut 
désormais accorder un statut total! 1% 

M. le ministre des Finances, que j'ai vu, est acqt® 4 
notre cause] Il ne demande qu’à l'étudier ; de même 
que M. Honnorat, M. Maurice Gobrat l’est aussi. Tous 
ne demandent qu’à l’étudier à fond, mais pour réu88lls 
il faut, à toute force, que nous restions d'accord, il n£ 


M. Louis FOREST 


faut pas qu'il y ait des murmures de déshonnetf 
contre les exploitants. Tous ces intérêts sont Con 
nexes ; et mêmele cinéma éducateur est lié au film 
dramatique; car il n’y a qu’une industrie cinémat0 
graphique. 

Aujourd'hui, si je parle avec cette hardiesse, 
que je suis dans une excellente position pour prendre 
votré défense. Je crie sur tous les tois qu'étant donnée 
les taxes stupidement prohibitives, je ne ferai plu” 


cest 


24 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 
ASE Ep nn EE PA AE D dieu) 2). VS 


rien. Tant pis, si, en haut lieu, les gens ne sont pas 
assez'intelligents pour comprendre que nous perdons, 
en tuant directement et indirectement, le. cinéma 
français, toute notre gloire à l'extérieur. 

Voyez les Argentins ! C’est un Argentin expérimenté 
qui me l’a dit. Depuis le milieu de la guerre, ils n'ont 
plus vu, sur la guerre, que des films américains. 
Demandez à un gamin argentin: « Qui a gagné la 
guerre ? Il vous répondra net : «Les Américains 1... » 
Ailleurs, à Paris, un professeur faisait un cours sur 
les volailles? Il faut bien après tout qu'un enfant sache 
ce que c’est qu'une poule ! Eh bien, qu'est-ce qu'on à 
montré à ces enfants ? On leur a montré un beau film 
étranger, dans lequel figuraient la poule Dorcking, la 
poule Leghorn, pas une seule de nos magnifiques 
poules : la Bresse, la Faverolles, la Houdan panachéel 
Elles ne paraissaient pas sur l'écran. Dans ces condi- 
tions, qu'est-ce qui se passe ? C'est que quand vous 
allez maintenant dans les concours d'aviculture, les 
amateurs demandent des Dorcking. On ne connaîtra 
plus en France que les poules étrangères. Voilà où on 
en arrive, lorsqu'on ne comprend pas la force moderne 
du cinématographeT 

J'ajouterai encore un mot plus important: nous 
perdrons nos colonies & cause du Cinéma étranger. 

Ainsi, nos Arabes sont obsédés par le film améri- 
cain ! la France, elle, peu à peu disparaissant des 
écrans, disparaît ainsi du monde pour les peuples qui 
ne savent pas lire 1 Et alors c'est la faute des lois 
françaises qui tuent le film français pour de sottes 
expériences fiscales quine mênentpasloin, puisqu'elles 
finissent par supprimer l'impôt en supprimant la 
matière imposable. Vous pouvez supposer qu'elle 
serait la prospérité du commerce français, s'il n’y 
avait pas ces taxes! J'ai essayé de convaincre M. Mar- 
sal. Je ne sais pas combien on importe de films amé- 
ricains et étrangers en France! On n'a dit: 30 millions! 
Si nous pouvions réduire cette exportation, voyez ce 
que nous gagnerions sur notre change, à commencer 
par l'Etat Et nous deviendrions exportateurs, et nous 
aurions de bon films. 

Voici, rapidement, un plan à reviser sans doute : 

Le film d'éducation, quel qu'il soit, passé dans une 
école ou dans une salle, sera totalement détaxé comme 
il l’est dans tous les pays du monde qui ont souci de 
l'éducation T Puis il y aura une détaxation propor- 
tionnelle pour toutes les salles cinématographiques 
qui passent des films éducateurs, proportionnelle au 
métrage sur la taxe diminuée, avec suppression des 
paliers. il y aura une détaxation encore proportion- 
nelle pour les métrages français de film de spectacle. 
Nous serons ainsi doublement protégés. D'abord, par 
la douane; mais c'est une arme à double tranchant. 
Il ne faut pas en abuser. Nous avons le droit de dire : 
nous sommes mutilés par la guerre; nous ne pouvons 
pas, avec un bras de moins, supporter la concurrence ; 
donnez-nous un instrument pour remplacer notre 
membre mutilé. Pas de bêtises, c'est-à-dire pas d’excés 
de demandes. Ne demandons pas trop! Les Allemands 


sont arrivês à ne laisser entrer chez eux que 15 0/0 de 
leur production. Nous ne ferons pas cela ! Ce serait 
idiot. Il faut que nos salles cinématographique® 
puissent vivre avec le film étranger, à la condition 
qu'il soit bon, — et non plus, comme aujourd’hui, à la 
seule condition qu’il soit bon marché. 

Le film français a été le premier du monde! Il peut 
le redevenir. Il est tout de même typique qu'on appelle 
à l'étranger des metteurs en scène et des artisans du 
film français T Aujourd’hui, j'ai reçu d'Américains une 
proposition d'aller faire mes films d'éducation en Ame 
rique T Et ici, en France, je serais obligé de ne plus 
utiliser les gens avec qui'je pourrais faire du cinémi 
d'éducation, à cause de lois ineptes ! Alors que fera 
t-on de ceux qui vivent du cinéma : artistes, auteul®# 
opérateurs ? C'est alors que le droit des pauvreë 
jouera, nous serons tous aux guichets de l'ASSI* 
tance. ; 

Hier, M. Georges Claude, le génial créateur de las 
liquide, m'a dit: « Ce n’est pas possible que ee qui se 
fait en Amérique, nous ne le fassions pas icil vas 
avait des idées magnifiques sur le cinéma, mal” 
comment les réaliser si l'Etat etles villes nous enlèvent 
les moyens de travailler ? 

Je vous en supplie: qu'il sorte quelque chose de 
cette soirée; qu'on nefasse plus qu'une seule démarche 
que tout le monde fasse le même effort! Qu'on n'aille 
pas voir trente-six personnalités différentes... Groû- 
pons-nous derrière ceux qui sont ici: disons aux Pal” 
lementaires : voila des textes ! J'entends toujour# 
réclamer des lois, en effet, et je n'ai pas encore reel 
contré un cinématographiste qui sache vraiment ce 
qu'il veut! Il faut avoir une seule idéeT Si vous voulez 
centraliser ainsi vos efforts, je crois que nous 
sommes à la veille de la victoire ; on commence ë 
comprendre. On commence à savoir que M. LIOY® 
George s'intéresse personnellement au film anglai* 
que M. Wilson fait de même ! Comme nous l'avons en 
grand l'esprit de suivre qui n’est malheureusemel 
pas l'esprit de suite, tout le monde se sent pris du 
besoin d'imiter les autres ; car si nous avons de pl0° 
digieux individus, nous avons, par contre, des collec” 
tivités quine cessent de briser leurs efforts, tant que 
l'exemple ne vient pas du dehors ! L'exemple vient du 
dehors, immense, et, si nous n'y prenons garde, morte 
pour nous! Dans cette urgence, nous pouvons 

railler au bien. 

J'en ai dit assez: vous allez avoir le plaisir d'en 
tendre M. Haudos, homme pratique et dévoué. Mauës 
encore une fois, laissez donc tranquilles vos petite” 
affaires particulières ; ne parlez pas de vos intérêts 
spéciaux. Lorsque vous demandez quelque chose VO 
faveur du film français, ne séparez jamais l'intérêt du 
film cinématographiste, de l'artiste, de l'auteur; des 
intérêts du propriétaire de salle. Parlez toujour# 
avant tout, de l'intérêt national qui est vraiment 
sincèrement, dans le plus profond de la vérité, Ée 
jeu, et alors vous serez sûrement entendus! (Salvé? 
d'applaudissements.) 


= 


——| 
= 


“EDUCATIONAL ” 


La Pêche aux Truites dans la Rivière Flathead 


DOCUMENTAIRE 


Longueur approximative : 121 mètres. 


* CHRISTIE COMEDIES” 


LA GRANDE AVENTURE 


COMIQUE 


Longueur approximative : 315 mètres. 


“UNIVERSAL FILM” 


UNE FEMME SUBTILE 


A Comédie dramatique en cinq parties 4 
Interprétée par Miss PRISCILLA DEAN 


Longueur approximative : 1.675 mètres — 2 affiches — 1 série de photos. 


au 


Ra 


TT } 


20 novembre 1920, à dix heures précises du matin, 


24 décembre 1920 


N. B. — Ces films seront présentés le samedi 


Ciné MAX LINDER, 24, Boulevard Poissonnière. — Programmation du 


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26 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


Discours de M. HAUDOS, 
Président de læ Commission des Douanes 
& la Chambre des Députés. 


Mesdames, Messieurs, 


Fort heureusement, j'aperçois que ma tàche est sin- 
gulièrement simplifiée par les discours que vous venez 
d'entendre. Je dois cependant accabler de reproches 
mon voisin de gauche, M. de Morlhon qui, tout à 
l'heure, a abusé des remerciements qu'il se croyait 
obligé de m'adresser. 

Je voudrais qu'il soit bien entendu que quand mon 
collègue et ami M. Néron, rapporteur général de la 
Commission des Douanes,et moi-même avons répondu 
à l'invitotion qui nous était adressée, nous accomplis- 
sions un véritable devoir. Nous sommes dans une 
période difficile au point de vue économique et notre 
tâche à nous est tout ce qu'il y a de plus difficile, car 
elle consiste purement et simplement à essayer d’ap- 
porter notre effort pour seconder la production natio- 
nale française, lui permettre de ressusciter et, nous 
l'espérons bien, de prospérer plus qu’elle prospérait 
avant la guerre, 

Lorsque nous rencontrons sur notre route des indus- 
triels qui font appel à notre concours, qui nous expo- 
sent leur situation malaisée, qui comptent sur nous 
pour surmonter des obstacles multiples qui se dres- 
sent sur leur route, notre devoir est de répondre à 
leur appel. Quand M. de Morlhon est venu, il y a déjà 
quelques mois, m'entretenir de la situation difficile 
dans laquelle se trouvait la cinématographie fran- 
çaise, je lui ai dit, comme je le dis à tous les industriels 
qui s'adressent à moi: nous n'avons pas le droit de 
ne pas vous entendre et vous pouvez être assurés du 
concours le plus absolu que nous sommes résolus à 
vous apporter dans les circonstances actuelles. 

Au fond, quelle est la situation vraie dans laquelle 
vous vous trouvez: par les conséquences de la guerre 
vous avez une industrie qui ne se trouve plus dans 
des conditions normales de fonctionnement, vous 
avez, comme tous les industriels français, sur votre 
chemin, les difficultés les plus considérables et vous 
avez en particulier à lutter contre les industriels étran- 
gers qui, eux, n'ont pas eu à subir de la même ma- 
nière, avee la même rudesse, les conséquences redou- 
tables de la guerre. 

Tout à l'heure, avec beaucoup d'esprit, M. Forest a 
fait observer que vous n’aviez pas seulement à lutter 
contre la concurrence étrangère, mais que vous aviez 
à lutter contre l'ignorance et l'inexpérience, non seu- 
lement de la nation, mais, ce qui est beaucoup plus 
grave, des dirigeants de la nation. : 

Que M. Louis Forest et vous tous, vous VOUS rassu- 
riez! Je pense que tous mes collègues qui sont ici 
n'ont pas pris au tragique les critiques un peu acerbes 
de M. Louis Forest, et qu'au contraire, ils les ont écou- 
tées avec beaucoup d'attention et d'intérêt, parce 
qu'elles sont pleines d’un enseignement que nous 


sommes tout à fait résolus à mettre à profit; et ss 
de mes satisfactions de ma soirée de ce soir, c'est 
d'avoir appris beaucoup de choses, bien que je sava* 
déjà, par le menu, mais plus complètement que peais 
coup d’autres, quelle était la situation de la cinéma 
tographie française et quelle était la cause de cette 
situation, Eh bien! Messieurs, je ne veux pas rentrés 
dans des détails techniques qui seraient sans doute 
insupportables, mais je veux me permettre de vos 
donner un conseil, donné déjà par M. Forest lui-même: 
I faut avant tout que votre union soit parfaite. f 
vous a dit: Restons unis, ce n’est pas la crise de Ja 
Cinématographie française dont il s’agit, mais la CSS 
des Cinématographistes françaist Oui, restez nus 
c'est là le conseil vraiment efficace qu'on puisse VOU? 
donner. Reste au Parlement le soin d'établir la 1égi# 
lation douanière. ; 

Je vous le dis: vous pouvez compter sur nous dt 
façon absolue et totale. Vous pouvez être assurés qi 
toutes les mesures, sans exception, que vous jugerie? 
nécessaires et indispensables pour vous permettre df 
travailler, pour que vous réussissiez et que ot 
retrouviez une prospérité perdue, nous les prendrons 
avec empressement, nous lutterons avec vous pot 
vous les faire obtenir, parce que nous croyons danÿ 
la politique que nous envisageons, que les mesure* 
de protection que nous considérons comme indis pen 
sables pour vous seront acceptées par tout le monde 
sans discussion. Nousluttons dés maintenant pour vos 
les assurer et que vous soyez sûrs de les obtenir. SeU? 
lement, il faut que vous soyiez d'accord entre vof 
que jamais la moindre division se glisse dans VO* 
rangs à quelque branche que vous apparteniez dan# 
l'industrie de la cinématographie française. " 

Puisque vous êtes organisés, délibérez, causez entfe 
vous, discutez les questions qui se posent sous toute” 
leurs faces, et puis élaborez des conclusions, et quan 
vous les aurez arrêtées d’une façon unanime, apPOi 
tez-les nous, nous les ferons nôtres et nous les feron# 
triompher. 

Voilà le premier conseil que je me permets de vois 
donner en m'en excusant. Je voudrais ajouter autre 
chose. k 

Je suis au courant des différents projets de 10% 
douanières qui ont été proposés. Il y en a dans ni 
nombre qui m'ont paru être des propositions quelqu” 
peu exagérées. Ne tombez pas dans ce travers 4 
l'excès de la protection: elle serait une sorte @£ 
muraille de chaînes autour de vous. Je vais vous émet 
tre une idée qui était simplement la mienne, si je sé 
me suis pas trompé. Soyez modérés dans les réclamt 
tions, les revendications que vous pourrez formuler 
En me plaçant au point de vue de la concurrent 
étrangère, c’est peut-être vers une protection complète 
que je devrais au fond borner ce que j'ai à dire ce s01P 
C'est essentiellement notre tâche; mais j'ai été tré” 
frappé par les observations que M. Forest a faites sul 
la législation intérieure. Bien que ce ne soit pas da 
mon champ d'action, je vais tout de même dire # 


CINE OCATION. 


EIRE 


94 rue /AINT- LAZARE 1 F\ 


MR EE 


ie LAN 
es 


PRÉSENTE RE 15 NOVEMBRE. 


LE SECRET DU PÈRE 


Comédie Dramatique d'Aurèle 8IDNEY, 
Interprétée par l'Auteur. -- 1.500 m. environ 


Affiche 120 *X 160. — Photos 


UNE BRUTE 


Scène Dramatique de Maurice LEVEL, 
Interprétée par Suzanne BIANCHETTI 
et Jean SIGNORET, avec André NOX. 


750 m. environ 


Affiche 120 X 160. — Photos | 


UNE MONTRE ENSORCELÉE. 


Date de Sortie du Programme : 17 Deceribre 1920. 


ee dramalique 
en DEUX, parries 9e 


(Maurice LE [EVE] 


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inlerprèle 


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Vous 


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Varée 


Ê à fer x 4 ; " 
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LV 


Mise en scène de Robert SAIDREAU 


Interprétation de Andrée FÉRANNE, du Palais-Royal et de Jacques de FÉRAUDY, de la Comédie-Française 


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CCCIRSC 


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 * 


LC) si 


À ir ps 


«Mise en scène de Robert SAIDREAU 
PRÉSENTATION SPÉCIALE 


au Ciné “ MAX LINDER ” 
le 25 Novembre 1920 


Date de sortie : 31 Décembre 
Affiches 120 X 160 -- Photos 


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J. David Evremond 
… Charles Dullin … 
RE en 1 ce MR 
… Marcus Bloch … 


D CI D ON 0 1 
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… Gladys Roland … 
… Yvonne Fursey … 
… Lucy Archer … 


Ÿ vonne Marescot 


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: Sont les noms des Interprètes 


de 


L'HOMME 20 VENDIT 
SON AME a DIABLE 


mis en scène 


Pierre CARON 


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EU 


33 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


mot à ce sujet (je crois que dans la circonstance, je 
serai l'interprète de tous mes collégues qui sont ici). 
I y à indiscutablement des réformes importantes à 
apporter dans l'état de choses en ce qui concerne par- 
ticuliérement les taxes fiscales. Soyez convaincus que 
nous nous assimilerons ce qu'il y a de fondé dans les 
critiques qui ont été faites tout à l'heure, dans le but 
d'être vos défenseurs, d'obtenir que le Parlement, 
dans l'intérêt du pays, agisse en faveur de vos intérêts 
particuliers, comme M. Forest vient de le faire remar- 
quer. 

Voilà ce que j'avais à vous dire. Je n’ai pas besoin 
d'ajouter qu’il y a une question qui se pose, c'est de 
savoir quand on passera à la réalisation, quand on 
pourra obtenir pour vous les mesures qui peuvent 
vous être nécessaires au point de vue douanier, taxe 
fiscale, ete. Il est clair que devant être résolues par 
la réforme des taxes, la question me paraît devoir 
être abordée dés la discussion du prochaïn budget. 

En ce qui concerne les taxes douanières, j'ai cons- 
taté qu'il n'y avait pas, sur l'opportunité des mesures 
à prendre, un accord tout à fait complet entre vous. 


Vous pouvez obtenir, à la condition de les formuler 
d'une manière précise, des mesures de protection 
d&uanière dés maintenant. On peut procéder en Ce 
qui concerne l'industrie cinématographique comme 
on à procédé, par exemple, pour les fabricants d'ins- 
truments de musique et de phonographes. J'ai lu dans 
un mémoire, qu'on porterait atteinte à certains inte- 
rêts respectables et qu’il faudrait plutôt envisage” 
des mesures dans un délai éloigné, peut-être de deux 
ans, c'est à vous de vous prononcer. Voilà une fois 
de plus l'exactitude de ce que disait M. Forest: il est 
nécessaire qu'il y ait entre vous une union étroite c 
indissoluble. Dressez done votre cahier de revendir 
‘ations, apportez-le-nous avec la signature de tous les 
industriels du cinématographe et vous pourrez COMP 
ter sur nous pour assurer votre protection. Les met” 
bres du Parlement vous aideront à triompher. Ils 
prennent l'engagement de vous assurer la victoire et 
d'assurer ainsi la prospérité d’une industrie nationale 
appelée à jouer dans l'avenir le rôle le plus impolr 
tant. 
(Applaudissements prolongés. Ban). 


PETITES SILHOUETTES DU BANQUET 


M. EDMOND BENOIT-LÉVY 


90000 À 
OBsese 29) 02022880 
So 2% 
9 9 © o 
9 M PO S 
Onoc 20 0 Cu 
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M. ROMAIN 


COOLUS M. G. MONCA 


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MONAT 


Pour une fois 


La Presse fut unanime 


Le Secret de Rosette Lambert 
est un absolu Chef-d'Œuvre. 


ENTREPRISES CINÉMATOGRAPHIQUES ADOLPHE OSSO 
71-90 Société Anonyme au capital de 1.500.0c0 frs Adresse Télégraphique : 
85-84 PARIS -:- 416, Rue Saint-Honoré -:- PARIS ADOSS) -PARIS 
Pour la location s’adresser : 
Directeur de la Location: M FPFHILIBERT ROBIN 
Pour Région Lyonnaise et Alsace-Lorraine : M. BOULIN, 81, Rue de Ia République, Lyon 
Pour Région du Midi: M. GIRAUD, 4, Rue Grignan, Marseille. 


Téléphone CENTRAL 


40 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 
SR SU en DEN d'OS A CL NS DE ARE rt RC 


Les Présents : 
Assistaient au banquet du 4 novembre 1920 


MM. HAUDOS, Député, Président de la Commission 
des Douanes; Romain COOLUS, Président de la Société 
des Auteurs et Compositeurs dramatiques, Délégué 
général de la C. T. L.; Louis FOREST, Gabriel BER- 
NARD, Victor BASCH, Marius MOUTET député, 
-NÉRON, député ; BENOIT-LÉVY, Président du Syndi- 
cat des Directeurs de Cinémas des Grands Boulevards: 
DEMARIA, Président de la Chambre Syndicale Fran- 
çaise de la Cinématographie: BRÉZILLON, José GER- 
MAIN, Délégué général-adjoint de la Confédération 
Générale des Travailleurs Intellectuels: Comman- 
dant OLIVIER, Serge SANDBERG ; SAUVAIRE, Direc- 
teur de la Phocéa-Film: Maxime LÉVY, Directeur du 
Studio de Joinville; Charles DELAC, Directeur de la 
C'° Générale Française de Cinématographie ; GUGEN- 
HEIM et Pierre DECOURCELLE, Directeurs de la 
Société Cinématographique des Auteurs et Gens de let- 
tres, KASTOR, Directeur de l'Agence Générale Cinéma- 
tographique ; GUERNIERI, ROSENFELD, DEUTSCH, 
VUILLERMOZ, E. FOUQUET, Charles LE FRAPER, 
Vice-Président de l'Association professionnelle de la 
Presse Cinématographique; LOUCHET, SIMONOT, 
J.-L. CROZE, BOISYVON, DUREAU, Vice-Président 
de l'Association professionnelle de la Presse Cinéma- 
tographique ; H. BLANC, DE SIMONE, M. et Madame 


VERHYLLE, G. KENDREW, DE REUSSE, Marcel 
BONAMY, M. et Mme G. WAGUE, René HERVOUIN; 
G. de MORLHON, Président de la Société des Auteur* 
de films; POUCTAL, Daniel RICHE, G. MONCA; pis 
NOLA, BOURGEOIS, G. LEPRIEUR, Félicien CHAMP 
SAUR, de BARONCELLI, NALPAS, G.de BUYSIEUX 
M. et Mme Henry KRAUSS, Louis FEUILLADE, Dire 
teur artistique de la Socièté des Etablissements Gais 
mont ; J.-J. RENAUD, Alex. DAL MEDICO, M. et Mme 
Séverin MARS, Renée SYLVAIRE, Gina RELLY 
LEPRINCE,Luitz MORAT,A.VERCOURT, P.REGNIER; 
CAILLARD, LIABEL, BRESSOL, LE SOMPTIER, MS 
NOUSSY, Jean HALLAURE, André LEGRAND, HenY 
HOURY, BOUDRIOZ, VORINS, SIMON MAX, HERY E, 
LEHMANN, M. et Mme PAGLIERI, HÉRAULT,RYDER: 
M. et Mme CHARTRETTES, RIVERS, Mlle NOPE 
M. et Mme SEGUIN, M. et Mme H. LEGRAND, Miche 
LEGRAND, Jean LEGRAND, Jacques COR, DULAC: 


Les Excusés : 


MM. Hugues LEROUX, sénateur; LUCHAIRE, chef 
du cabinet de M. HONNORAT, ANTOINE, Tes 
BERNARD, Raymond BERNARD, Emile BERR, Miche 
COISSAC, Président de l'Association professionnelle 
de la Presse cinématographique, GRÉTILLAT, Mauric® 
de MARSAN, MAUDRU, Emile COHL, Guillauis 
DANVERS, Roger LION et Roméo BOSETTI, s'étaien 


excusés. 


SEULS..: 


les Établissements 


|. AUBERT 


124, Av. de la République 

(Agences en province 
sont les 

concessionnaires 


exclusifs 
des 


CharbonS 
É $ 
SIÉMEN 


(5 Types) 
ER RARES 
Demandez n0$ 
CHARBONS spécial 
pour 
courant alternatif L 


LOTIS TITI PITI TE 


Résultats 
Incroyables 


 ——— 


is 
m 
2! 
m 
2! 
U | 


15 Aovembre 1920 à 94H5 du malin 
Cinéma, Select 8 Aivenug de ich y 


fs 
ÆLECL 

_ LME Chonn eut devons puéoenle 

V2 | 


VDS 272 Ut 


{AGmedic avec Amen 


( Selz nick ) 


RÉ oEe 


|| [SELECT PICTURES 
HArAO 


D demande de plusieurs directeurs, le Film “ HOMME VOICI TES RICHESSES ? (livrable le 17 décembre) 


premier de la série Philosophie Pratique sera présenté à nouveau le 15 novembre 


5 a. LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


APP:EE ; : 


DE LA CHAMBRE SYNDICALE FRANÇAISE DE LA CINÉMATOGRAPHIE 

DU SYNDICAT FRANÇAIS DES DIRECTEURS DE CINÉMAS 

DU SYNDICAT DES CINÉMAS DES GRANDS BOULEVARDS 

DE LÂ SOCIÉTÉ DES AUTEURS DE FILMS 
DE L'ASSOCIATION PROFESSIONNELLE DE LA PRESSE CINÉMATOGRAPHIQUE 


FRANÇAISE. 


Au cours d’une réunion tenue à la Chambre de 
Commerce de Paris, sur la demande de M. le 
Ministre des Finances, plus de 400 Présidents des 
Chambres syndicales de la région parisienne ont 
décidé à l'unanimité ‘de consacrer à l'achat de 
titres de rente de l'emprunt, les recettes ou débits 
de la journée du jeudi 25 novembre, et toutes les 
Chambres de commerce de province ont suivi cet 
exemple patriotique. 

I est inutile d’insister sur l'importance et la 
portée de cette manifestation nationale qui aura 
une répercussion considérable à l'étranger, où, 
bien des fois, comme nous l’a fait remarquer 
M. le Ministre des Finances, le rôle de nos indus- 
triels et de nos commerçants a été dans des 
circonstances analogues, l'objet de vives cri- 
tiques- 

Les associations Cinématographiques de Paris, 
ont donc décidé d'un commun accord de centra- 
liser les versements de tous leurs adhérents dans 
une caisse commune ; en conséquence, elle les 
prient de vouloir bien adresser le montant de leurs 
souscriptions sous forme de chèques ou de 
mandats à M.le Président de la Chambre Syn- 
dicale Française de la Cinématographie. Ces 
chèques et mandats seront versés à un compte 
ouvert spécialement à la Banque de France, 
laquelle enverra directement à chaque souscrip- 
teur un reçu provisoire en attendant la délivrance 
des titres. 

Ces versements qui devront être fait pour la 
facilité des comptes, par multiples de 100 francs, 
resteront strictement anonymes, puisqu'il ne sera 
publié aucune liste de souscription, mais simple- 
ment leur montant total. 

Il est entendu que l'administration des. Finances 
n'exercera aucune enquête ou contrôlé sur les 
sommes versées qui Conserveront ainsi un carac- 
tère absolument spontané ; leur importance sera 
entièrement laissée à la bonne volonté de chacun. 

De plus, il a été décidé d’affecter à la « Mutuelle 
du Cinéma », en formation, le montant de la ris- 
tourne de six centimes par franc de rente, qui 


nous a été spécialement consentie par la Banque 
de France sur le montant de notre souscription: 
Les Présidents des Sociétés Cinématographique* 
de Paris comptent donc que tous leurs membre“ 
sans exception auront à cœur de répondre ja 
gement à leur appel, non seulement pour affirme? 
le succès de l'Emprunt, mais pour que la Cinéma 
tographie occupe un rang honorable dans la liste 
des souscriptions des corporations. l 
IL est rappelé que par une disposition spéciale, 
les titres de rente de cet emprunt pourront servir 
à acquiter, entre les mains des percepteurs, les 
bénéfices de guerre. 1 
Jules DEMARIA, Président de la Chambre 
Syndicale Française de 1 
Cinématographie. 
L. BRÉZILLON, Président du Syndicat Fra 
çais des Directeurs dé 
Cinémas. L 
BENOIT-LÉVY, Président du Syndicat des 
Cinémas des Grands Bo 
levards. 
C. DE MORLHON, Président de la Société deÿ 
Auteurs de Films. 
Michel COISSAC, Président de l'Associatio! 
professionnelle de la Pres#* 
Cinématographique. 


; : À és À 
Les chèques où mandats doivent être adress ‘ 


° +. or : : ec 
M. Jules Demaria, 35, rue de Clichy, Paris, AY 


une lettre indiquant très exactement le nom © 
l'adresse du souscripteur. 1 

Le personnel, employés ou ouvriers de la corp? 
ration est aussi appelé à participer à cette sous 
cription. à 

MM. les Directeurs de Cinémas ou tous autre” 
établissements cinématographiques qui désir 
raient avoir devant leur porte un panneau por 
recevoir des affiches de l’'Emprunt sont priés * 
le demander à M. le Président de la Cham à 
Syndicale qui le fera aussitôt délivrer par l'adm? 
nistration des Finances. 


LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 43 


RECENSEMENT 


des Cinémas Français et des Villes dépourvues 


de Cinémas 
(77° Liste) 


ORNE 
Se 
 ALENÇON. — 208 kil. de Paris, 17.378 habitants. 
lectricité. 11 existe deux établissements cinémato- 
Sraphiques : Le Cinéma Familia, 6, rue Saïnt-Blaise, 
Arecteur M. Planchon, et le Cinéma du Cercle Catho- 
Que, avenue Wilson, Directeur M. l'abbé Fauvel. 
 ARGENTAN. — 192 kil. de Paris, 6.870 habitants. 
4Z. I] existe un Cinéma, rue du Beigle, 7, Directeur 
1 Vivat. 
ATHIS. — 29 kil. de Domfront, 2.443 habitants. Il 
existe pas de Cinéma. À voir sur place. 
BELLÈME. — 189 kil. de Paris, 2.187 habitants. Il 
Nexiste pas de Cinéma. Essai à tenter. 
 DOMFRONT. — 254 kil. de Paris, 4819 habitants. 
lectricité. I1 existe un Cinéma : Le Cinéma Familia, 
Tue Maréchal Foch, M. Giraud, Directeur. 
LA FERTÉ-MACÉ. — 40 kil. de Paris. 6.033 habi- 
lants, Electricité, gaz. Il n'existe pas de Cinéma. 
SSai à tenter. 
. LAIGLE. — 140 kil. de Paris, 5.698 habitants. Gaz, 
“ectricité. Il existe un établissement cinématogra- 
Phique : le Cinéma l’Aiglon, 5, rue de la Gare, Direc- 
léur M. Ballue. 
, MORTAGNE-SUR-HUISNE. — 154 kil. de Paris, 
28 habitants. Gaz. Il n'existe pas de Cinéma. Essai à 
Enter, 
SAINT-GEORGES-DES-GROSEILLERS. — 94 kil. de 
Omfront, 2.280 habitants. I1 n'existe pas de Cinéma. 
Yoir sur place. 
 ÊES- — 187 kil. de Paris, 3.922 habitants. Il existe 
dl établissement cinématographique : le Cinéma des 
milles, rue du Grand Feiche, directeur M. Bacino. 
TINCHEBRAY. — 962 kil. de Paris, 3.809 habitants. 
12. Il existe un établissement cinématographique : 
© Cinéma des Familles. è 
ï VIMOUTIERS. — 195 kil. de Paris, 3.151 habitants. 
ÉXiste un Cinéma. Directeur M. Graillot. 


(4 Suivre.) LE DÉNICHEUR. 


Joindre un timbre de 0 fr. 25 pour la réponse, à 
0 à 
“tes les demandes de renseignements. 


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PLLLLLLLILILIIIIIT PPT ESS 


+ 


" DLLCCTOPPPERERPRREREP EEE III OL LL LEE CE CCC CCC CCC CCCCCCCCCLCCECECCCCCELE LEE LE LL EEE ICE CORRECTE PRRERENNNERNNREERRER 


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x nn TR RTS TNT D TT NT STATUTS NNNUNTNNNANNNNNANANN UN ANNNNANNNNNNN NAN TNUNNNANNNNNNNUN MEN CLIC LS 


The French Film World 


By PIERRE A. D'URVILLE 
ESC 


Mare Theatres Needed 


In England, as well in all the rest of the world 
at the present time, there seems to be a very 
great shortages of ordinary housing facilities. 

The woerd has gone out that the people must 
be provided with suitable home before permits 
will be given to erect picture theatres. 

In France there is a general complaint because 
of the very low prices which are being paid by the 
theatre for the use of the films, and the present 
condition of business in France is not too 
healthful. There are entirely too many pictures 
availables for the number of theatres to be served 
and remedial legislation has been under conside- 
ration, with a view to reducing the number of 
production brought into the French market. 

This tends to encourage the manufacture of 
French raw stock and the printing of positive 
films for foreign negatives in France, as discou- 
raging, if not entirely debarring the shipment of 
positive prints in quantities into that market. 


Granting licences to operators. 


The County Council at Lyon has published a 
decree to the effect that only operators holding a 
certificate of proficiency can be employed in 
public kinemas after january 1 st. 1921. Exhibitors 
and directors in the (departement) district of the 
Rhône are not allowed to employ operators that 
have not been granted this certificat of profes- 
sional proficiency issued by the prefect. 

A board of examiners will advice on the issue 
of these certificate under the contral of a general 
secretary and composed of : (Voting members) a 
deputy of the Mayor. An engineer of the gas com- 
pany, an engineer of the eletric coy of the Rhône, 


an inspector of the Boarü of trade. À municipal 


engineer the chief of the fire brigade of Lyon, the 
inspector of municipals theatres : (consulting 


+ 


NOUVEAU PETIT MOTEUR 
COURANT UNIVERSEL 


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RETTLLLEEEELCLTLCLTCTS LS 


Téléphone : BERGÈRE 38-36 


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LAURÉA-FILM Edition PHOCÉA“ 


LA ALL LL LL LL TT LEE LUTTE HU MHTTRENTEANNTEEAUTEANNUN 


fr 74 H + ; À 
À LIRE # 
Pa TARTARIN lei 


JE 
nan CÙ 
à 


... Si Tarascon résume le Midi... Tartarin résume Tarascon... j 
... On connaît ses exploits... L'étonnante odyssée de ses chasses au lion d'où il 
ramène ce superbe chameau, le dernier de l'Algérie... 

(Alphonse DAUDET, Tartarin sur les Alpes): 


Li 
D! 


D 


ne 
FR 


24 et 351 Décembre 


Mise en scène par 


Interprétée par 


G 


| L , l'artiste qui a créé 
le rôle à la Porte Saint-Martin 5 


F 


8, rue de la Michodière -- PARIS 


et ses Agences Régionales 


\ a 
#\ 


GROSSE PUBLICITÉ. — Phocéa-Location tient à la disposition de MM. les Directeurs des 


exemplaires du roman de DAUDET pour qu'ils puissent les vendre dans leurs salles. 


ARR 


46 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


members) a member of the kinematograph exhibi- 
tors union a member of the kinema operator 
syndicate of Lyon. À representative of the moving 
picture industry. Candidates must be over the 
age of 18 years, and file with the Prefecture a 
request with full names, place and date of birth. 
Nationality and résidence ; and many other parti- 
culars are required before one’s can be an official 
operator. The board will draw up a program of 
trials and questions. to be submitted to candi- 
dates, after adjournment candidates may apply 
for a new examination three month later. The act 
is considered by many as an abuse and is to be 
challenged by the kinema exhibitors of Lyon very 
soon. 
Broken Blossom. 

We had this weck Le Lys Brisé trade's show. 
Which has been a great success. Presented to the 
french people at thé beautifull hall « Marivaux » 
in the Anglo-American way with stage effects 
singers etc. It is the first time that a film is 
presented way in France this. « Broken Blossom » 
following the general feeling at the trade show 
will have as big a success in France as it mej 
in England. ; 


La Semaine Anglo-Américaine 
Par Pierre A. d'URVILLE 


RSC 
Machinerie cinématographique anglaise 


Nos amis Anglais, très fiers, et plus épris que 
nous du «cinéma», revendiquent l'honneur d’avoir 
su vulgariser les premiers la cinématographie. Ils 
prétendent même donner à leurs ingénieurs le 
mérite d'avoir eu l'intelligence de mettre à profit 
la belle idée de Lumière et d'en avoir fait le plus 
répandu et le plus populaire des amusements. Les 
premières bandes perforées, et les premiers pro- 
jecteurs ont été, selon eux, fabriqués sur le sol 
britannique, et à ce titre ils classent leurs appa- 
reils Cinématographiques parmi les meilleurs. 
Sans chercher à discuter ce droit de priorité, que 
sait se réserver tout bon Anglais sur chaque chose, 
nous nous Ccontenterons de reconnaître simple- 
ment la grande précision et le fini de certaines de 
leurs pièces de mécanique. En matière de projec- 
teur, d'appareil de prise de vue, de tout ce qui est 
machines cinématographiques, il y a certainement 
en Angleterre des firmes qui se sont fait une répu- 
tation universelle. Je n'en citerai qu'une des prin- 


cipales, nouvellement accrue, la Beck Cinemato: 
graph Manufacturing C° Ltd, qui vient de s'établir 
dans des locaux entièrement neufs, en plein 
Shaftesburg Avenue, fabricant du projecteur Beck 
« Victor », très répandu en Angleterre. Sans 
décrire cet appareil de projection, je me conter 
terai de faire remarquer que c'est un appareil tre* 
perfectionné. Cette maison construit et ven 
toutes sortes de machines et accessoires, tout ce 
qui peut être désiré pour l'aménagement d'un 
cinéma ou théâtre est à la disposition de l'ache’ 
teur, dans les vastes salles de la « Beck House ?: 

Les sous-sols renferment deux théâtres mini 
tures, entièrement agencés, avec les derniers pe 
fectionnements de l'éclairage électrique; diver® 
plans de mobiliers et de décorations, en différents 
styles, formant comme autant de salons d'expo$ 
tion, ce qui permet au visiteur de se rendre un 
compte exact de leur effet réel. 

Aux salles de « vision » se rattachent des € s 
bres d'examen et de coupure; des magasins poui 
les films, tous destinés aux clients, qui peuvent 
éventuellement y projeter leurs films. Un expert 
est en permanence, à leur disposition, pour le Le 
où ils désireraient des conseils sur des modifiti” 
tions, coupures ou nouveaux titres à faire. 

Cette Compagnie se spécialise dans la fabrice” 
tion de projecteurs légers, pour salon, et dispos® 
de trois nouveaux brevets qui promettent d'inté 


hat 


: ER de . d'un 
ressants résultats. Il s’agit premièrement: de 
écran solaire «Niajara » qui permet de faire de 


projections en plein jour, malgré le soleil 1e plus 
fort, sans aucun préjudice pour l’image. Les image® 
ainsi projetées seraient aussi claires que celles 
qui sont faites dans les conditions ordinaires, eb 
chambre noire. Le perforateur Beck, la résistance 
automatique sont les deux autres brevets: 8 
manufacture des objectifs Beck a depuis de 105 
gues années acquis à la maison une réputation 
qui fait des envieux dans le Royaume-Uni. 


LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE 47 


Dernière heure 

Le « Gaumont Graphic » et le « Topical Budget » 
ls films d'actualités londonniens viennent de 
lEmporter un gros succès qui frise, tant soit peu, 
record de la vitesse en tant que production de 
film. Ils ont, en effet, donné à leur public toujours 
Wide de nouvelles cinématographiées, le retour 
de Son Altesse Royale le Prince de Galles, qui 
Vient de faire un voyage de 45.000 milles dans son 
Mpire. Les vues prises à Portsmouth et à Londres 
ans la journée du lundi étaient projetées dans 
£S Cinés du « West-End » le même jour vers sept 
ures du soir et distribuées aux exploitants de 
À province une heure plus tard, c'est un effort 
igne d'être remarqué. 


La ‘ Stoll Film ” installe son studio dans 
une usine d’aéroplanes 


à Sans plus s'inquiéter des difficultés qu'il aurait 
Surmonter dans une entreprise aussi vaste que 
Pleine de surprises, M. Sam Hardy un beau jour 
lansmit les pouvoirs qu'il avait sur le studio 
de la Stoll, à Surbiton, et se mit en campagne pour 
lansformer une grande usine d’aéroplanes de 
Ticklewood, près de Londres, en un studio magni- 
Que. Il a reconnu depuis qu'il n'avait pas mesuré 
toute l'ampleur de cette tâche. 

Aidé de quelques ouvriers, il commença le tra- 
Li immédiatement. Des constructeurs vinrent 
pen après ont changé certaines parties de la 

Cture. Les menuisiers affairés, de toutes parts 
Procédaient à des travaux fixes ou temporaires. 

Ujourd'hui, le studio est une véritable ruche de 
lavailleurs. Les transformations sont loin d'être 
4 ninées, la poignée d'ouvriers s'est changée en 
Dopes imposantes. Les travaux seront TORRES 
0 toutes probabilitès dans le courant de jan- 

+ L'affaire fut menée si rondement que l'on 

Ut commencer à « tourner » trois semaines après 
< les travaux avaient commencés. Lorsque tout 

à en ordre, sept sujets pourront être photogra- 
Phiés à Ja fois. 


Samuel Goldwyn réélu président de la 
« Goldwyn Corporation » 


La Goldwyn limited de Londres annonce qu’elle 


a reçu un télégramme de G. L. Hess, conseiller 
général de la « Goldwyn Picture Corporation » 
déclarant que M. Samuel Goldwyn vient d'être 
réélu président, et que M. Frank Gollsol a été 
nommé vice-président du cadre des directeurs. 

Cela assurerait la production, comme par le 
passé, de films, dont la marque seule est une garan- 
tie en tant que genre et qualité. 


NE. Paul KKIBI. 
dessinateur de la Maison Paquin, 
directeur artistique de la Ç Famous Players » 


La firme américaine bien connue, toujours aux 
aguets, pour s'assurer le concours de gens de 
mérite vient, paraît-il, d'engager un dessinateur 
français, M. Paul Iribe, qui doit diriger les dessins 
de décors et costumes pour la « Paramount Pie- 
tures », une section de la « Famous Players Lasky 
Corporation »,en particulier pour la production 
d'une œuvre de Fitzmaurice. 

On cite dans le passé artistique de M. Paul Iribe 
ses dessins pour Paul Poiret et Paquin. Son talent 
d'architecte et de décorateur lui ont valu l'atten- 
tion de Sir Philip Sessoon dont il décora la maison 
de campagne près de Douvres où se rencontrè- 
rent, comme chacun se souvient, les grands chefs 
alliés : MM. Lloyd George et Millerand. 

LL 11 43 

La « Compagnie Eastman Kodak » vient d'ache- 
ter pour un million de dollars la plantation de 
« American Wood Reduction €° » à Kingsport 
U. S. À. Un autre million, peut-être davantage, 
devra être dépensé pur cette Compagnie pour 
l'aménagement de cette plantation, pour la fabri- 
cation de l'alcool qui lui est nécessaire. Plus de 
1.500 hommes vont y être employés. On pense 
aussi pouvoir y fabriquer d'autres produits chi- 
miques. La ceinture de bois qui forme cette plan- 
tation s'étend sur prés de cent mille dans toutes 
les directions de Kingsport. 

P. À. D'URVILLE. 


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52 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


N° 1. — Feuilleton du ‘ Courrier”. 


Quand j'étais Baladin ! 


par ORCINO 


L AL 11 21 2] 


Première Partie 


EN TOURNÉE 


Il 
Un moderne chariot de Thespis. 


Et nous partimes.… 

Le nouveau chariot de Thespis n'était, en réalité, 
qu'une vieille camionnette 18 HP, tout de vert 
bâchée,.. couleur d'espérance! ‘ 

D'autres avant moi étaient entrés dans la car- 
rière et s'y trouvaient encore, mais j'emportais au 
fond de mon cœur, le désir de faire mieux que mes 
devanciers. 

Malgré le temps gris, le crachin de décembre 
qui, par instant nous cinglait le visage et répan- 
dait sur toutes choses une teinte sale et triste, mon 
optimisme restait ensoleillé. Les roues de notre 
véhicule lourdement chargé faisaient jaillir sous 
leur passage des jeysers de boue. Malgré nos pan- 
neaux peints en rouge et noir à droite et à gauche 
de la voiture : 

Le Cinéma pour le peuple, 
je me persuadais de l'importance de ma mission, 
de son but élevé, noble et désintéressé. Et, bien 
que je ne fusse plus un jeune homme, j'avais la 
naïveté de croire à l'utilité de ma tâche. 

Sous les auspices d'un groupement officieuse- 
ment patronné par le ministère, avec l'appui des 
préfets et des municipalités rurales, j'allais por- 
ter aux populations soi-disant sevrées de plaisirs 
sains, la bonne parole d'union, de paix, de récon- 
fort et de tout ce que l’on voudra: « Versez votre 
or à la banque de France. — Achetez des bons de 
la défense nationale. N'oubliez pas les dures 


leçons de la guerre. — Travaillez, prenez de la 
peine, (afin de devenir d'honnêtes mercantis 1) — 
Croissez et multipliez, — Apportez votre obole 


aux œuvres charitables de l'après-cataelysmel » 
La bonne parole sous forme de conférences 
illustrées par la magique lanterne du Cinéma, ou 
plus exactement sous la forme de vieux films 
usés, tremblotants que je devais commenter. 


Commenter le défilé des soldats vainqueurs sous 
l'Arc de Triomphe, commenter le courage des 
ouvriers d'usine qui se dévouaient pour la Patrie 
à raison de quarante francs par jour, commenter 
la bataille vue par d’extraordinaires cinématogra- 
phistes issus de la célèbre, de l'inoubliable 
S. P. C. A., discourir sur les ruines de Reims et 
de Verdun, de la Somme et du Pas-de-Calals! 

Il est vrai de dire que pour faire avaler à un 
public, d'ailleurs payant, ces visions indigestes, 
je possédais dans les caisses de « ma tournée » le 
condiment d’un ou deux médiocres Charlot, d'un 
mauvais Rigadin et de deux dessins animés dont 
l’un, au moins m'a laissé l'impression d'être un 
joyeux petit chef-d'œuvre. 

Mais « ceci est une autre histoire » qu'il ne faut 
pas commencer par la fin. 

La troupe dont j'étais le chef se composait d'un 
opérateur, M. Janaud, du chauffeur-mécanicien 
Lavoine, de moi-même et des 18 chevaux de notre 
moteur — sans compter ceux du groupe électro- 
gène contenu dans la camionnette. 

Nous trimbalions des caisses, des boîtes, des 
valises et des sacs, en plus du matériel de projec- 
tion. Nous étions équipés pour une longue cam- 
pagne. 

Par les soins de l'Administration centrale du 
Cinéma pour le peuple, d'immenses affiches, 
apposées dans toutes les localités où je devais 
m'arrêter annonçaient la venue du nouveau Messie. 
Mon nom s'étalait sur les murs en capitales 
grasses, aussi grandes et grasses que celles dont 
on s'était servi pour imprimer les noms universels 
de l’illustre Charlot et de saint Rigadin. Si je 
n'avais été, depuis longtemps dégagé de bien des 
vanités humaines, Si je n’eusse professé l'horreur 
des panaches et des ferblanteries, des rubans et 
des festons, mon orgueil se fut « baigné avec 
délices dans un lac onctueux de satisfaction! » 

Pour l'heure, ce n'était pas de vanité qu'il s'agis- 


Après IN p Ë R i A 


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et sera édité le 


4 Février 1921 


N'ÉCIAI LALR] 


= DC 


54 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


sait. Je n'avais aucunement le loisir de contem- 
pler l’habile disposition typographique des pla- 
‘ards « double-colombier », jaunes, rouges ou 
verts collés à la porte de l'Hôtel-de-Ville. II me 
fallait aller, tout d'abord, rendre visite à M. le 
maire, puis à M. le curé. Ensuite, je verrais la 
salle pour en faire modifier au besoin l'installa- 
tion; je ferais distribuer mes programmes en 
ville et dans les environs, et j'utiliserais la voix 
du tambour de ville, — sa voix et son tambour - 
pour rappeler aux indigènes que, le même soir, 
chacun pourrait, moyennant 3 francs, quarante 
sous et même cinquante centimes, assister au 
plus beau spectacle qui... au plus beau spectacle 
que... au plus beau des spectacles enfin! 


IT 
Môssieu le Maire ! 

Je ne sais pourquoi, mais en montant l'escalier 
branlant qui conduit aux bureaux municipaux de 
la bonne ville de Point-sur-la-Hure, je ne parve- 
nais pas à chasser de ma mémoire les vers féro- 
cement ironiques de mon cher et regretté Gaston 
Couté. 

Est-ce parce que l'on m'avait dit : « Mossieu le 
Mairel... Mossieu Imbul... C'est un gars qui est 
quelqu'un ? » 

Peut-être... Et je grimpais en récitant à voix 
basse la strophe incisive : 

« Ilgvait trouës, quat” cépé's d'vigne en haut d'lacôte 
Et queuqu's minieaux d'blé dans la plain’ de pus 
[qu'les aut'es, 
Pasdes mass',pas des tasT pas benlarg',pas benlongT 
Mais assez, pour pouvouèr avouêr eune opignon.…. 
1’ passait su’ la place en lisant son journal, 
IL ‘tait républicainT… rouge... anticléricalT 
Et c'est pour ça qu'il 'tœit, depis troués élections, 
L'MaireT el’ Maire ed'cheu nousT.… Môssieu l'Mair : 
[nom de GuieulT » 

Môssieu le Maire me reçut avec tous les égards 
que doit le premier des édiles d’un chef-lieu de 
’anton à tout conférencier venant de Paris pour 
raser ses contemporains. C'était d'ailleurs un 
homme très courtois Môssieu le maire de Point- 
sur-la-Hure. Sa figure brique et plâtre, barrée 
d'une moustache noire aussi raide qu'un bout de 
zan, lui donnait une sorte d’allure militaire. Une 
allure de vieil adjudant retiré du service. 

I] était vêtu d’une jaquette tabac fermant par six 
boutons sur un gilet mastic. Sa cravate bleue res- 
semblait à un laissé pour compte de M. Le Bargy 
Sa culotte à carreaux tombait un peu sur des bal- 
morals ternes. À part cela, Môssieu le maire ne 
manquait pas d’une certaine distinction. 


«< Il'tœit memb'd'eune flopé' d'sociétés d'brav's gen® 
Et des fouës président — d'quoué qu'il 'tæit honorer 
Société d'secours mutuels et d'yymnastique, 
Société d'tir et société d'musiqueT » 

Il me parla longuement de lui-même, de son 
dévouement à la République, des soucis de s0n 
administration, des efforts qu'il avait faits durant 
la guerre pour ravitailler sa commune; — mais il 
passa sous silence ce que tout le monde disait 
dans le pays, à savoir que ce laborieux dévoue 
ment n'avait pas été sans lui procurer quelque 
profits. Pour moi, je n’en aurais rien cru, comme 
bien on pense. 

Bref, Monsieur le Maire me promit « d'honore 
la soirée de sa présence » à la tête de son Conseil 
municipal et il m'assura que les pompiers, € 
grande tenue, assumeraient la charge du service 
d'ordre, conjointement avec le vieux garde-cham 
pêtre. 


IL 
Un scandale dans l'obscurité 
1 tint parole. Toute la municipalité vint en 

corps et s’octroya les meilleures places, Sañÿ 
bourse délier. Les pompiers, coiffés de leurs Ca 
ques firent entrer, par la porte de service leurÿ 
femmes, leurs tantes et leurs cousines accomp4 
gnées d'une marmaille innombrable. 

Si je ne l'avais vu, 

Jamais je n'aurais cru... 
qu'il y a tant de pompiers à Point-sur-la-Hure, 1! 
que ces braves pompiers ont une progéniture 
aussi abondante. En tout cas, c'est rassurant pour 
l'avenir du pays. 

À 9 heures moins le quart, la salle était pleine 
à ne plus pouvoir y faire entrer un chat et cepeñ” 
dant, à la porte, des retardataires manifestaient 
leur mécontentement de ne pouvoir y pénétrer: 
Ils le manifestaient, m'a-t-on dit, en phrases Pet 
amènes à mon endroit. Mais j'avais bien d'autre 
soucis. (A suivre) 
ORCINO. 


LE COURRIER CINÉMATOGR APHIQUE 55 


LES BEAUX FILMS 


LA MONTÉE VERS  L'ACROPOLE 


M. René le Somptier est l'honneur du cinéma 
français. Des tentatives d'art aussi généreuses et 
aussi habiles que {a Sultane de l'Amour, la Croi- 
Sade.ou la Montée vers l'Acropole. honorent 
Autant l'auteur que le directeur, et le publie que 
l'industriel assez avisé pour donner sa confiance 
À un artiste de cette classe. 

La Montée vers l'Acropole a ceci de particulier 
Qu'étant un film conçu pour une élite, il a l'incom- 
Parable mérite d'être immédiatement accessible 
au public le moins curieux d'art, comme à celui 
Que les innovations les plus hardies ne décon- 
Certent jamais. ñ 

L’éternel problème des générations en marche 
lune vers l’autre y est résolu. On assiste à la ren- 
Contre des deux idées et au choc des hommes qui 
léprésentent ces idées. Parti des deux points les 
Plus éloignés (l'une est au faîte, l'autre à la base) 
là génération qui descend et celle qui monte se 
rencontrent sous le symbole de deux hommes de 
lettres devant une femme qui, comme toutes les 
femmes, n’est ni en haut. ni en bas de l'échelle 
humaine, mais au milieu. Cette femme est à la fois 
désormais leur prétexte et leur excuse. Elle sera 
le mobile de leurs actes et leur justification. Ils 
Masqueront leur haine, leur rancune, leur anti- 
Pathie nées simplement de ce que l'un est jeune et 
de ce que l'autre est vieux, sous une rivalité 
d'amour qui est bien plus une explication qu'une 
laison d’être. 


Labrousse a été Président du Conseil des mi- 
listres, Entre nous, cette dignité ne l'a pas empêché 
d'être totalement dépourvu de scrupules et disposé 
à tout tenter pour réussir dans ses projets. La- 

rousse a pour ennemi intime un jeune polémiste 
Nommé Lesieur qui lui a donné tant de fil à 
letordre que le fil des idées de Labrousse en est 
Encore un peu tordu. 

Un amour commence en même temps que le 
ilm, entre le jeune Lesieur et la fille d'un très 
liChe industriel Mlle France James. Les deux 
lunes gens ont pris pour lieu de rendez-vous cet 
Adorable coin du pare Monceau où une miniature 
de lac a pour couronne et pour monture de splen- 
dides colonnades qui semblent un vestige dernier 
‘une Grèce disparue. Ils filent ensemble un par- 


fait amour, quand les hasards de l'industrie 
envoient en Grèce la délicieuse petite France au 
moment même où le vieux Labrousse et son ami 
Mezeret, derniers disciples de Renan, viennent 
faire leur prière splendidement sincère de vieux 
athées sur l'Acropole, temple des anciens Dieux. 
Un matin, en haut de la colline sacrée, entre les 
colonnades de marbre rose, ils entrevoient la 
silhouette aérienne et trop parisienne de la petite 
France. Leurs âmes de vieux esthètes se révoltent 
de ce que la robe de la jeune fille n’a pas assez l'air 
d'un peplos et de ce que son babillage est trop 
différent d'une prière. Ils affirment que les petits 
oiseaux comme elle n'ont pas leur place dans des 
ruines faites pour les aigles ou pour les hiboux. 
Mais, la grâce toute puissante de France a raison 
de leurs raisonnements, et c'est elle, désormais, 
que Labrousse préfère à ses rèves de vieux païen. 
Rentré en France, il va demander à M. James la 
main de sa fille. France a, ce jour-là, rendez-vous 
avec Lesieur. Elle refuse. Elle regarde l'horloge, 
symbole quotidien de la déchéance des vieillards 
et voit, entre les aiguilles, la silhouette de Lesieur 
qui s'impatiente. Labrousse s'en va désespéré. 

Sur l'instigation d'un écrivassier de bas étage, 
il suscite contre le père de France, une révolte 
d'ouvriers que celui-ci attribue à Lesieur. Je ne ra- 
conterai pas longuement à la suite de quelles aven- 
tures et de quel procès qui passionne Tout-Paris, 
Lesieur démontre son innocence, ni après quelles 
péripéties Labrousse est confondu. J'ai à parler 
des beautés du film qui sont innombrables et je 
n'y veux point faillir. 

Le film entier est d'abord d'une admirable na- 
ture photogénique. Après les beautès crues et un 
peu insolentes de la Grèce toute en lumière écla- 
tante, les pénombres du parc Monceau, les éclai- 
rages assez curieux pour sembler louches de cer- 
taines rues de Paris, et quelques paysages du bord 
de l'eau dans lesquels évolue la douleur épouvan- 
table de Lesieur, font un ensemble merveilleux de 
beautés différentes, mais égales. 

Quant aux foules, René Le Somptier les manie 


(1) La Montée vers l’Acropole « été présenté par les 
Etablissements L. Aubert, Editeurs, le mardi 9 no- 
vembre à 10 heures du matin au Palæis-Roche- 


chouart. 


56 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


incomparablement. I1 donne, avec quelques cen- 
taines de personnages, l'illusion d’une foule im- 
mense, grouillante et, à son gré, calme ou désor- 
donnée. Mais où M. le Somptier apporte au cinéma 
quelque chose de véritablement neuf, de vérita- 
blement hardi, c'est dans l'étude des sentiments 
‘ausés par la foule sur des hommes. L'étude de 
l'influence de la foule sur des vies, des sentiments 
ou des activités est un champ pas encore ouvert 
et cependant sans limites à l'art cinématogra- 
phique. C'est un champ qui est — si j'ose dire — 
dans le champ. L'étude des reflexes (crainte, émoi, 
haine, esprit de vengeance, amour, lyrisme, etc.) 
dont peut être cause la foule tumultueuse, est une 
des plus intéressantes parties du film admirable 
et neuf de M. Le Somptier. Elle donne l'occasion 
de présenter quelques premiers plans tout à 
fait émouvants. 
Quant à la partie intitulée de l'Aube au Cré- 


CLLLLLELLE LES PELLE CPP EEE EPP ECOLE CCE CC LE CCCCPE CCC CCCCCCCCCE EPP PCPPTNPPRPRPEREREERERRERRERERERERERERRERERERRRERERCECECECEE EEE EE ELLES 


DJ D 4 


AVIS 


Nos lecteurs sont instamment priés, lorsqu'ils nous 
écrivent une lettre nécessitant une réponse ou une trans- 
mission, de vouloir bien joindre un timbre à 0.25. Nous les 
avisons, en même temps, que nous ne faisons aucun envoi 
contre remboursement et que toutes les commandes d'abon- 
nement, de volumes ou de publicité, doivent être accompagnées 
de Jeur montant. I] nous est matériellement impossible, 


au taux actuel des marchandises, de procéder autrement. 


CHANGEMENTS D'ADRESSE 
Tous les changements d'adresse doivent être accompagnés 


de 
0 fr. 75 


en timbres pour frais de réimpression de nouvelles bandes. 


Remerciements. 

MM. Jeanrot, Henri Etiévant, Paul Chanteau, Félicien 
Champsaur, Haudos, Romain Coolus, Iratchet, Dia- 
mant-Berger, Maurice Gaillot, Caillat, L'Ofjiciel de 
Paris, Société des ciné-romans, Société Cinématogra- 
phique de France, à Paris. 

MM. André Ballon, Flers (Orne); André Morel, Argen- 
ton-sur-Creuse (Indre); Eugène Lotz, Colmar (Alsace); 
Fernan Reverbel, Lodève (Hérault); René Martini, 
Avallon (Yonne); Bastide, Narbonne (Aude); Fliniaux 
fils, Ay (Champagne). 


SUR L'ÉCRAN 


M. Pedro Malabchan, Mexico (Mexique); M. le dire” 
teur de la succursale Gaumont, Séville (Espagne); 


puscule, c'est une étude navrante et désespérée 
des catastrophes qui, en fondant sur un hommes 
peuvent faire, en une journée d'un homme f0° 
buste, sain et encore jeune un vieillard cassé et 
atrabiliaire. Toute la psychologie de la déchéance 
tient dans l'admirable : « Ah] ce qu'il est vieux? 
de la troisième partie. c 

L'interprétation est remarquable, M. Van Daële 
joue comme à l'ordinaire un illusioniste, un exalté, 
un illuminé. Il est naturellement illuminé par uñ£ 
dizaine de lampes à arc. M. André Nox a marqu® 
de sa rude et fruste bonhomie le personnag8° 
extrêmementantipathique de Labrousse. M. Pierre 
Frank est très élégant et très suffisamment infame 
dans le rôle de Claude Hamel. Quant à France 
Dhélia, c'est un charme et une grâce. Elle est 
toute la beauté parisienne et présente, dans tant 
de beauté grecque et antigne. Et elle fait à cette 
dernière, une sérieuse concurrence. 

MARCEL ACHARD: 


d. dd. 4 


Mile Pina Menichelli; Rome (Italie), sont avisés que 


leur abonnement au Courrier est inscrit. 

Tous nos remerciements. 

Les changements d'adresse de : k 

MM. René Perrin, à Toul: Edouard Bernard à Ch#7 
lons; Georges Lion à Paris, sont effectuës. 

Se 
Un soutenir au brate DE 

Par arrêté ministériel, la médaille militaire 4 EE 
attribuée au caporal Baptistin Ollivier, du 27° bataillo® 
de chasseurs à pied, mort pour la France, avec la cils 
tion suivante : 

«Caporal courageux et dévoué. Frappé mortell 
pour la France à son poste de combat le 29 août 
dans la forêt de Barrette. » 

Croix de guerre avec étoile de bronze. 

Ce brave était le beau-fils de notre excellent collé 
et ami Sylvain Brémond. 

LS 


emenñt 
1914 


gue 


Légion d'honneur 

Parmi les plus récentes promotions, nous relev0 
une croix de chevalier accordée à M. le docteur Coma 
don, chef des Services scientifiques de la Compagn” 
Pathé, sur la proposition de M. le Ministre de l'Hygièn 
et de la Prévoyance sociale. 

Le docteur Comandon, s’est fait une réputä 
enviable dans le monde savant. Depuis de longut* 
annéos, avec une activité et une patience inlassable® 


ns 


tion 


D 
” 


DER S 
2 EIER 


& 


LES FILMS À SUCCÈS: 


LA VALSE D'AMOUR 


A PRINGEGSE oHNo-LE-0UU 


L'OBSTACLE 


=: de la très belle production danoise :-: 
NORDISK-FILMS 


TRISTAN et YSEUT 


FILM LOUIS NALPAS 
le plus bel effort artistique de l’année 1920 


Gt les nouveaux 


DAND Y 


COMIQUES FRANÇAIS 


Sont à L’'UNION-ÉCLAIR, 12, rue Gaillon 


58 LE COURRIER CINÉMATOGR APHIQUE 


le docteur Comandon s’est surtout consacré à l'étude 
des infiniment petits. Ces travaux de vulgarisations 
scientifiques l'ont amené à composer une bibliothèque 
cinématographique d'une valeur inestimable. 

Pour mémoire, nous rappellerons ses études sur les 
microbes de la maladie de la fièvre récurrente, de la 
maladie du sommeil, sur les spirochètes « Palida », 
microbes de la syphilis et surtout sur la tuberculose. 

Nous nous joignons aux nombreux amis et admira- 
teurs du docteur Comandon pour lui présenter nos 
bien sincères félicitations, car rarement distinction 
honorifique a été plus méritée. 


Syndicat des Opérateurs de prises de Des. 

La réunion générale des membres du syndicat s’est 
tenue le 6 novembre, 50, boulevard de Strasbourg. 

La remise des cartes pour l'exercice 1920-1921 a été 
faite aux membres présents. MM. les opérateurs sont 
instamment priés de retirer leurs cartes chez le tréso- 
rier du syndicat M. Kesler, 23, rue des Vignerons, à 
Vincennes. À l’unanimité il a été décidé qu’une réu- 
nion générale aurait lieu, sans autre avis, tous les 
premiers samedis de chaque mois à 20 h. 30, boulevard 
de Strasbourg, 50. 

Ont été admis membres du syndicat : 

MM. Pigal Fernand, Filippini Robert (Gaumont- 
actualités). 

Le comité se réunira lé jeudi 18 novembre. 

Prière d'adresser toutes les demandes à M. Alfred 
Guichard, villa Letourneur, 1t, Fontenay-sous-Bois. 

Le comité était au complet: MM. Rischmann, Guérin, 
Ulysse, Kesler, Alfred Guichard, René Guichard, 
Fouquet, Ruault, Gibory, Stuckert, Gondois et Daret- 
Bayard en voyage. 

Parmi les membres présents reconnus : MM. Clausse, 
Bousquet, Aubourdier, Ravet, Conquet, Kruger, 
Dubois, Paul Guichard, Bizot, Longueville. Quintin, 
Walter Gunsli, Brès, Crouan, Dalbon, Glatli, Mongo- 
bert, Desfassiaux. 


PETITES NOUVELLES 


La première exposition flottante de commerce exté- 
rieur des Etats-Unis est partie de New-York le 
le" octobre pour visiter les principaux marchés de 
l'Amérique centrale et méridionale, de l'Australie, du 
Mexique et des Philippines. 

On a pensé à la distraction à bord et à la santé des 
préposés à cette manifestation : orchestre, cinéma, 


médecin, infirmière, seront à leur disposition. 
L LL 2 


M. Piet (bureau de publicité) 9%, rue Saint-Lazare a 
cessé d’appartenir à la Select-Picture. Nous en rece- 


vons avis de cette firme. 
L, 11 1 


Charlie Chaplin, dégoûté des difficultés qu'il ren- 
contre pour produire pour l’United Artists’ (Big 4), 
par suite du procès que lui intente le First National 
Exhibitors’ Cireuit, à mis en location son studio 


d'Hollywood et compte revenir pour quelque temps € 
Angleterre, où il continuerait à produire. 
L 2: 2 

Rappelons que le Banquet de l’Amicale des repl 
sentants aura lieu samedi prochain 20 novembre à 
13 heures, Hôtel Lutetia. Prix de la carte : 45 francs: 

Un service d’auto-cars est organisé à la sortie des 
présentations de ce jour à Marivaux et Ciné Max 
Linder. 


ê- 


L 21 2 
Jeudi prochain, 18 novembre à 10 heures du matin 
au Ciné Max Linder, Phocéa-Location présentera les 
trois premiers épisodes de L'Essor, le dernier film 
interprété par notre regrettée Suzanne Grandaif: 
Mise en scène par Ch. Burguet, qui sera publié dans Je 


journal La Presse. 
-. 


M. Alfred Machard que l'on peut appeler — et À 
juste titre — le romancier des gosses, vient de donnél 
ax Théâtre Marigny : Popaul et Virginie, qui fut aP 
plaudi à l'Ecran il y a quelques mois. 

=. 

MM. les actionnaires de la Société des Etabliss® 
ments Cinématographiques Palladium (anciens Eta 
blissements Coliseum) tiendront leur assemblée 
extraordinaire, le 11 novembre à 117 heures, TH® 
Michel-Ange, 45. (A. À. 8 novembre 1920) 

. 

MM. les actionnaires de la Société anonyme d 
Société Lyonnaise d'exploitations Cinématographique* 
et artistiques, au capital de 250.000 francs et dont Je 
siége social est à Paris, 124, avenue de la Républiqt® 
sont convoqués au siège social sus-indiqué pouf 
25 novembre 1920, à 15 h. 30. en assemblée générale 
ordinaire annuelle. (P. A. 8 novembre 1920): 


L 11 2 

M. Félicien Champsaur, l’'éminent écrivain, vient de 
choïsir Valbonne pour y situer, par une série de 
douze films, le délicieux village de Saint-Saturnii 
créé de toutes pièces dans les deux premiers volume#! 
Le Pauvre, Les Millions de l'Empereur des Pauvre! 
son œuvre originale et puissante. Ce film sera tourné 
pendant les mois de janvier, février et mal#: 
M. Champsaur s’est assuré le concours de M. Rent 
Leprince, le réputé metteur en scêne. 


ite 


L'OPÉRATEUR: 


LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 59 


( 


FILMS FRANÇAIS PRÉSENTÉS CETTE SEMAINE 


mp CLPSE : L'Epave, de Lucien Lehmann, Mariage in extre= 

$, L. AuBerr : La Montée vers l'Acropole, de René Le 

OMptier. A travers la France, Bourg la-Bresse, PATHÉ- 

ONSORTIUM-CINÉMA : Cœur de Grenouille, ECLAIR : Volendam. 
ee 

L Les EraBrissEMENTS PATHÉ, nous ont donné cette semaine 

®Casion de revoir et d’applaudir Fannie Ward, dans une 

Mouvante comédie dramatique en quatre parties L'Amour 

édempteur ; 

L'action intensivement vécue par Fannie Ward, ne faiblit 
Pas un seul instant. Tout y est fort bien étudié et réalisé. 

est un succès de plus à l'actif de cette grande firme. 0 

Lantier, inspecteur des douanes chinoises, se meurt 
tntement de consomption et s'inquiète du sort d’une jeune 
dbheline qu'il a recueillie toute enfant, Magali, la joie et la 
Saité de sa maison. 

Hanté par un pressentiment, il confie la fillette à son 
Meilleur ami, l'ingénieur Robert Cervin. 

d Près la mort de Lantier, Cervin repris par la nostalgie 

th Paris, quitte la Chine, emmenant avec lui Magali, dont 
me légère s'ouvre joyeusement à la vie. 

2 Cervin, en se chargeant de cette enfant, a pris la 

3 ution de ne plus jouer, et de vivre sagement. À son 

U; il est retenu au foyer par le charme qu’exerce sur lui 

Agali — ange ou démon — sait-on jamais ce que cache un 
Pur regard de jeune fille ? 

lais la retraite de Cervin a été découverte par ses anciens 
Mis, qui organisent une « surprise-party » et font irruption 
Ans son tranquille bonheur. 

Out ce monde enchante Magali, et les paroles flatteuses 
ie murmure à son oreille Max Grégor, noceur incorrigible, 
LE vivement son imagination. N est-elle pas faite, en 

°t; pour vivre dans l’opulence, avoir des toilettes, des 

Noux, et voir tous les hommes à ses pieds ? 

Cervin, inquiet du nouvel état d'esprit de sa petite pro- 
86e, pense que l'air de la campagne lui fera du bien et 
paroi pour quelques semaines dans une ferme, en com- 
Agnie d’une femme de chambre. 

à mauvaise humeur de Magali se dissipe lorsqu'elle 

Couvre un téléphone... Ô joie! elle n’est donc pas isolée 
& Teste du monde ; elle peut communiquer avec Max Gré- 
®, ce qu'elle s’empresse de faire. 


CHARBONS 


SIEMEN 


Le séducteur accourt. Puis, sans se presser, en dilettante, 
certain que le joli oiselet tomberait un jour ou l’autre dans 
ses filets, il Commence à le fasciner, en faisant miroiter à 
ses yeux l'éclat factice du plaisir .. Un jour. il conduit 
Magali chez un couturier, et la ramène parée comme une 
poupée de luxe. Au retour, Cervin l'attend à la ferme. Que 
va-t-elle dire ? Comment expliquer sa fugue ? 

. — Ne vous fâchez pas, mon parrain, je vais vous dire toute 
la vérité. Je suis allée ayec Maria à Paris, et j'ai fait porter 
tous ces achats à votre compte. 

Cervin, désarmé, pardonne, mais pour faire face aux pro- 
digalités de sa pupille, il joue, perd et revient ruiné à la 
ferme. 

Ce soir-là, Max Grégor attend Magali, prêt à fuir avec 
elle vers la Côte d'Azur. Mais Cervin, dans un élan passionné, 
avoue son amour à Magali. Ne veut elle ètre sa femme, et 
l'accompagner en Chine, loin des tentations de Paris. 
Magali hésite... Maïs comment renoncer au rêve entrevu 
de devenir l'une des reines de ce Paris si séduisant. Non 
décidément. Elle endort Cervin de paroles douces et de pro- 
messes... et elle fuit avec Grégor. 

Nice, la Côte d'Azur. le Carnaval... quel merveilleux 
décor pour son luxe nouveau. Max Grégor parle de lune de 
miel. Non, pas encore... Magali n’appartiendra qu'à son 
mari. : 

Grégor, comprenant qu'il à été dupé par cette innocente, 
veut forcer sa résistance et Cervin, qui a pris le Rapide- 
Côte d'Azur arrive à temps pour lui arracher sa pupille..…. 

Mais Grégor ironise et feint de lui abandonner Magali 
par lassitude. Cervin, hors de lui, tire son revolver et tue 
son rival. 

Quelques mois plus tard, à la chute des feuilles, une 
petite silhouette furtive se glissait dans un jardin de Mouk: 
den, où Cervin achevait sa convalescence après avoir tenté 
de se suicider. C'était Magali, repentante ; et peut-être 
touchée par « l'amour rédempteur » qui revenait auprès de 
Cervin, et tous deux guéris, l’un de sa passion pour le jeu, 
l’autre de sa vanité, ils entreprendront ensemble le chemin 
de la vie. 


Après cette superbe vision Harold Lloyd, vient jeter la 
note comique Lui, chez le Radjah. 

l’une des plus désopilantes scènes de l'inénarrable 
Harold Lloyd, nous transporte dans un sérail qu'habite un 
méchant radjah, Ali ben Cacaouette. 

Ce prince cruel avait une fille, la charmante Naoudja, aux 
yeux de houri, aux paupières longues et languissantes, aux 
cheveux d'ombre, aux lèvres rouges comme la fleur du gre- 
nadier. Il avait résolu de l'unir au Prince Mouisa Lababa- 
loued, qu'elle détestait... Et les yeux de Naoudja s’alan- 
guissaient de plus en plus... Elle attendait le Prince 
Charmant .. 

Il se présenta un jour sous les traits d’un jeune voyageur 
européen, qui parcouraïit le pays en automobile, il était si 
beau qu'elle le prit pour un jeune dieu, envoyé de Bouddha, 
et ne douta pas un instant qu'il ne put affronter les dangers 
du sérail. 

Déjouer la vigilance des eunuques et demeurer invulné- 
rable aux griffes des félins qui défendaient le Palais... 


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60 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


Lui, en effet, qui connaissait l'art de la boxe et du jiu-jitsu 
eut tôt fait de se débarraser des eunuques... 11 sut gagner 
les bonnes grâces d'un homme des bois, qui le délivra des 
fauves... Enfin, après de terribles alternatives, « l'envoxé 
de Bouddha » enlevait la Princesse pour lui ouvrir les 
portes d’un Paradis que ne lui avait pas enseigné Cakya- 
Mouni. 


Benjamin Rabier à également remporté sa part de succès 
de rire avec Cœur de Grenouille. 

Reiïinette, grenouille affriolante, prisonnière dans un bocal, 
est aimée du rat Arthur, et de Gaston l’écureuil. 

Sur ce thème, Benjamin Rabier trame la plus folle des 
histoires. Arthur, pour délivrer Reinette pousse le bocal 
sous le poids de l'horloge, qui, en descendant, brise le fragile 
couvercle, et Reïnette, ivre de liberté prend la clef des 
champs. 

La pie, amie de Gaston, le délivre à son tour, et les deux 
rivaux s'empressent autour de la séduisante grenouille. 
Reiïnette, ne sachant lequel choisir, met à l'épreuve l'amour 
de ses deux soupirants. Mais leur jalousie est telle, et leur 
imagination si fertile qu’il s’exterminent l’un, l’autre. 

Reiïnette, languissante, attend leur retour, lorsqu'elle est 
aperçue par Madame l'Oie, qui jette immédiatement son 
dévolu sur la pauvrette. Après des péripéties sans nombre, 
la pauvre Reinette est engloutie dans le gosier de 
Madame l’Oie, qui digère voluptaeusement sa proie. 

Les dernières actualités du Pathé-Journal, toujours bien 
informé, terminent cette prescription des plus intéressantes. 


LES CINÉMATOGRAPHES HARRY, qui ont donné une forte 
impulsion à la production nationale en nous présentant 
d'excellents films, ne ralentissent point leur effort et 
viennent de nous donner une grande comédie dramatique : 
Au delà des Lois Humaines. 

L'œuvre puissante de Daniel Jourda à été brillamment 
adaptée à l’Ecran par l’habile metteur en scène qu'est 
M. Marcel Dumont. Il fut secondé il est vrai par M. Gaston 
Roudès qui découpa l’œuvre de Daniel Jourda. 

L'action est prenante, intensément dramatique. Les 
situations sont particulièrement émouvantes. C’est de la 
vie, mais intensive, brûlante où les sentiments se heurtent, 
s'opposent pour arriver enfin au dénouement. 

L'interprétation est digne d’éloges. Citons Germaine 
Sablon, qui est une Lise charmante, Rachel Devirys qui 
compose une énigmatique Nadia Navinska. M. Schutz parfait 
docteur Dorfer. MM. Georhes Saillard, Paul Robert, Jean 
Signoret également parfaits. La danseuse Nyota-Nyoka, 
ajoute à cette distribution un charme spécial. 

La photographie est comme toujours d’une facture très 
soignée. 

Nous donnerons la semaine prochaine, les grandes lignes 
du scénario que l’abondance des matières nous obligerait 
aujourd’hui à amputer. 

Deux films très intéressants Le Mari de ma femme et 
Cignes pour Rois et millionnaires, terminent au mieux cette 
présentation digne en tous points des cinématographes 


Harry. 
-. 


GAUMONT. — Excursion en Laponie, plein air. Courage 
petit, amusante comédie interprétée pas Charles Ray. Pour 
avoir vu, comédie dramatique interprétée par Vittoria Le- 
pento. Un bat masqué et Restaurant de Luxe, sont deux 
intéressantes comédies dramatiques. Ruses de guerre, amu- 
sant dessin animé. Le Roman de Mary, avec Mary Pickford, 
déjà présenté au (raumont-Palace, obtint le même succès. 


Pendant un entr'acte de. la présentation Gaumoïh 
M. Demaria, Président de la Chambre Syndicale Française 
de la Cinématographie, fit un appel en faveur de l'Empruih 
invitant MM. les Directeurs de Cinémas, a donner, sulè 
recette réalisée le jeudi 25 novembre, la somme qu'ils 
jugeront utile, participant ainsi au succès de L'Emprun = 


National. 
L 11 2 


L. AUBERT. — Affluence des grands jours chez L Aube 
au Palais Rochechouart pour la présentation du beau film 
de René Le Somptier, La Montée vers l'Acropole. Mon ex€é# 
lent confrère Marcel Achard, vous dira tout le bien qu 
pense de ce drame puissant. Qu'on me permette cependall 
de dire une fois de plus que René Le Somptier, est un 
auteur et un metteur en scène d'un grand talent. Situer€} 
plus grande partie d'une action moderne dans les gra 
dioses décors de la Grèce antique, faire évoluer ses Peu 
sonnages à travers les ruines immortelles du Parthén0l: 
évoquer tout un passé de gloire et de poésie, cela ne nou“ 
surprend point du dilleftante qu'est René Le Somptier: 
nous accordions quelque crédit aux existences antérieure” 
il fut a n’en point douter un contemporain de Phidias. 

France Dhélia fut émouvante et parfaite, Nox et Van Daë 5 
furent vraiment dignes d'éloges. Conception, réalisati0} 
interprétation tout concourt à faire de La Montée ve 
l'Acropole un des plus gros évènements de la saison cinémäs 
tographique. ; 

A travers la France : Bourg la Bresse, très joli plein 4 
Quand l'amour s'en mêle, comique. 

LL 12: 2 

ECLIPSE. — A tout seigneur, tous honneurs L'Eclipsé 
présenté cette semaine L'Epave, comédie dramatique d® 
Lucien Lehmann. C’est un excellent film français d'une 
habile conception et d’une réalisation parfaite. Lucie» 
Lehmann, qui est l’auteur etle metteur en scène fait évoluer 
ses personnages dans d’admirables paysages d'Alsact 
L'intérêt est donc ainsi doublé. Mlle Francine Musseÿ © 
d'une émouvante simplicité et la sobriété de son j€l 
impressionne profondément. > 

Citons encore comme partenaires de Francine Musse} 
MM. Gaston Sylver, Marcel Bonneau, Maurice Dey, Marti 
qui concourrent également au succès du film. 

J'insiste particulièrement sur une des qualités de l'Æpavtr 

Ce film s'adapte à la mentalité des gens de différents 
pays, il peut être compris de tous, c'est pourquoi je St 
persuadé que, comme ses devanciers La Chimère et L'IMS 
passe (également de Lucien Lehmann), il illustrera un jour 
les écrans internationäux. 


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dry: = F El 6 z 
L'Hiver au Canada, documentaire très intéressant. Un 
fameux poupon et Mariage in extremis, deux bons comiques. 


-.— 

SELECT-PICTURES — Bill Bockey concierge (comique). 
Bill Bockey.cumulant chez le chef de la police les déli- 
Sates fonctions de pipelet et d'homme de peine, ne tarde 
Eos à se faire renvoyer en raison de sa mauvaise conduite. 

8 le métier de concierge lui plait, et comme le nègre de 
* Klèbre mémoire, il continue. Vous vous imaginez toute la 
fantaisie que Bill Bockey peut apporter dans son nouvel 
at, Là encore il conquiert un cœur, celui de la gentille 
Brice Houillette 
Une enfant terrible, très belle comédie dramatique bril- 


MMmentinterprétée par la regrettée Olive Thomas. 
L 1: 3 


UNION-E CLAIR — L'Illusion du Bonheur, agréable comédie 
- “ntimentale bien interprétée et réalisée. L’Intrépide 
: ailleur, est un comique qui se recommande tant par ses 


D: Ù , » » r 
l'éelles qualités que par son court métrage. Volendam, un 


Plein air bien photographié. 
L 11 2 

On à présenté cette Semaine 27.545 mètres de films. 
La Production française y figure pour 4.300 mètres, grâce 
UX quatre maisons suivantes que nous citons avec plaisir. 
Ce sont : Eclipse, L. Aubert, Pathé-Consortium, Cinéma 
“Clair. 

DES ANGLES. 


MLES PRÉSENTATIONS 


Palais de la Mutualité, 325, rue Saint-Martin 


Présentation du 15 novembre 1920, à 4 heurés 
Ciné-Location Eclipse 
Tél. Louvre 32-79 et Central 27-44 
4 LIiVRABLE LE 17 DÉCEMBRE 1920 
Écupsr. — Le Secrel du Père, com. dram. Aff. 120/160... 1.300 


ÉCLiese — Une brute, scène dramatique, Aff. 120/160... 750 
GLE-FiLm, — Une montre ensorcelée, com., Aff. 120/1É0... 360 
MU à LE AU 2 PE 


{l Es 
bte Saint-Lazare 


e.…. Pathé-Consortium-Cinéma 
ice de Location : 67, faubourg Saint-Martin 
Présentation du 17 novembre 1920 
L Edition du 24 décembre 1920 
UTz-Mouar et PiERRE RÉGNIER FILMS, PATHÉ Éditeur. — 
etit Ange, Conte en 5 chapitres de MM. Luitz-Morat et 
j Vercourt. 1 aff. 160/240 ; 2 aff. 120/160 : 1 pochette de ï 
es l0tos : brochures illustrées. .................... ere A) 
ARÉ Éditeur. — Harry Pollard et l'Afrique, dans Beau- 
Et lron chasse le papillon, scène comique, 1 aff. 180/160 295 
Ë. — Pathé-Revue n° 52, 1. aff. générale, 120/160.... 230 
. — Palhé-Journal, Actualités, 1 affiche générale 


Tel. Nord 68-5$ 


is Hors Programme : 
Firm D'ART. PATHÉ Éditeur. — Le Comte de Montc- 
iis{o,, d'après l'œuvre célèbre d'Alexandre Dumas 
Te, adaptation et mise en scène de H. Pouctal. 14 épi- 
ne; Edmond Dantès. Affiche de lancement 240/320 : 

«l iche phototypique 90/130 ; nombreuses photos ; bro- FS 

dures illustrées : 1 aff. 120/160 pat épisode nine 7185 


Union-Eclair 


15 
DU Gaillon Tél. Louvre 14-18 
résentation du mercredi 17 novembre (Rez-de-Chaussée) 
No LIVRABLE LE 17 DÉCEMBRE 1920 
LUISK FILMS.— L'Obstacle, Ciné-drame en 5 parties, aff. de 
Br p160, photos, notites: NUE E NE E PAS 1.550 


Bio 2°" du Pacha, de M. Rémond, comique, aff. 


LE COURRIER CINÉMATOGR APHIQUE | GI 


Ecrair. — Les plantes artilleuses, documentaire... ..... 200 
LiVRABLE LE 19 NoveMBRE 1920 
EGLAIR. — Eclair-Journal (no 47),.:....1..:... .,.+ env: 200 


Agence Générale Cinématographique 
16, rue Grange-Batelière Tél. Cent 0-48 el Gul. 30-80 
Présentation du 15 Novembre 1920 à 4 heures 
LiVRABLE LE 17 DÉCEMBRE 


A. G.C: — Cachemire, voyage........, RTE RER LR 115 
BoucorT Fi. — La villa de Boucol, comique........... 842 
GRIFFITH. — Le Lys brisé, le nouveau chef-d'œuvre de 

D.-W. Griflith. Le film ayant fait l'objet d’une présen- 


tation spéciale ne sera pas projeté. ,..., 1.875 
LiVRABLE LE 24 DÉCEMBRE 
Les Eloiles du Cinéma. — Première série : Les vedettes 
américaines au travail et dans l’intimité........ RSS 290 
ESSsanay. — Charlot marin. (réédition) comique.......... 550 


Comptoir-Ciné-Location Gaumont 
28, rue des Alouettes Tél. Nord 51-13 
Présentation du 16 novembre 1920 
LIVRABLE LE 19 NOVEMRRE 1920 


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BERTINI FILM. — Union Cinématographique Italienne. — 
Contrôle en France et en Belgique par Gaumont. — La 
main de la Mort, comédie dramatique, interprétée par 
Francesca Bertini; 1 aff. 150/220, 1 aff. 110/150 (artiste), 
DhOEOS AB AS RU MR RENE OS RE ren ites 
SELIG FiLm. — Exclusivité Gaumont. — La Cilé perdue, 
7: épisode: Le Rite du Sang, grand ciné-roman en 12 
épisodes, publié par Le Journal. 1 affiche 150/220, 12 


DAOLOS TS AN Teen a io let sine e 
PARAMOUNT-PICTURES. — Exclusivité Gaumont. — L'Ar- 
gent, comédie dramatique, interprétée par Dorothy 
Dalton, 1 aff. 150/220, 10 photos 18/24.........,...... + 
GAUMONT. — Enr Silésie; plein air. mn, 
Wizz O’Wise COMEDIES. — Exclusivité Gaumont, — 
Le coup de canif, comédie comique, 1 affiche 110/150 
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